
Les conflits familiaux ( Rencontre )
Aujourd'hui, nous traitons avec Roger Fiammetti, ostéopathe somato-émotionnel, les conflits familiaux.
Parce que corps et esprit sont liés, les angoisses, et en particulier les conflits familiaux, peuvent induire des fatigues, des douleurs, Roger Fiammetti a été confronté, dans sa pratique, à ces problèmes. Il nous raconte son expérience et son approche
Site internet : www.fiammetti.com

Invité Roger Fiammetti
Après un Graduat de kinésithérapie à E.P.S.K.E. à Liège, Roger Fiammetti poursuit sa voie en obtenant un D.O. en ostéopathie à la B.E.L.S.O. à Namur et Charleroi. Près de vingt années de pratique d’ostéopathie lui ont permis de déterminer avec précision les zones du corps et leurs correspondances émotionnelles et de mettre au point une technique qui détecte et élimine les noeuds tissulaires associés à des chocs émotionnels : l’ostéopathie somato-émotionnelle. Parallèlement à ses consultations, Roger Fiammetti, intervient dans le cadre de formations pour les P.M.S. (psycho-médico-sociaux) dans l’enseignement libre et est membre du jury de mémoires à l’E.P.S.K.E. Également conférencier, il est souvent invité à faire part de ses recherches tant auprès du grand public qu’auprès de praticiens de la santé.
Parce que corps et esprit sont liés, les angoisses, et en particulier les conflits familiaux, peuvent induire des fatigues, des douleurs, Roger Fiammetti a été confronté, dans sa pratique, à ces problèmes. Il nous raconte son expérience et son approche
Site internet : www.fiammetti.com
"Les conflits familiaux"
"Les conflits familiaux"
Les conflits familiaux
Nathalie Lefèvre : Bonjour mes très chers auditeurs et bienvenue sur Radio médecine douce, alors je suis très contente aujourd'hui de retrouver mon ostéopathe somato-émotionnel qui nous vient tout droit de Belgique : Roger Fiammetti. Bonjour !
Roger Fiammetti : Bonjour Nathalie !
Nathalie Lefèvre : Comment vas-tu ?
Roger Fiammetti : Très bien.
Nathalie Lefèvre : Alors, on ne s'est pas vus depuis ce reportage vidéo qui a fait beaucoup d'effet, en tout cas le reportage oui, dans un premier temps, mais surtout cette séance que j'ai réalisée avec toi en ostéopathie somato-émotionnelle, qui a libéré quand-même tout un tas de choses en moi, donc je te faisais un peu le débrief post séance. Donc un grand merci Roger en tout cas, déjà de nous avoir fait découvrir cette approche en vidéo ; donc tous les gens peuvent se rendre sur ton site internet et découvrir cette fameuse vidéo "j'ai testé pour vous l'ostéopathie somato-émotionnelle", mais un grand merci d'un point de vue plus personnel pour tout ce qui s'est libéré depuis.
Roger Fiammetti : C'est le plus beau remerciement qu'on peut avoir, c'est de de te voir rayonnante et libérée. Ça c'est la plus belle récompense qu'on peut avoir en tant qu'ostéopathe, c'est quand on voit un patient qui passe de l'autre côté de la barrière, qui retrouve son libre arbitre, qui retrouve sa liberté, sa fluidité, son aisance, son droit de décision, sa vie quoi, son énergie, sa force, son bonheur.
Nathalie Lefèvre : Alors mon cher Roger, là nous sommes début décembre et c'est déjà un petit peu l'angoisse autour de Noël. Alors on avait eu la chance de t'entendre sur un fabuleux sujet qui s'appelait "les angoissés de Noël", donc on invite tous les auditeurs peut-être à réécouter l'émission en podcast. C'est un livre que l'on trouve aux éditions Trédaniel, donc, si les gens ont envie de se le procurer. Aujourd'hui on parle des conflits familiaux qui rejoignent un petit peu ce sujet des angoissés de Noël parce que souvent, si l'on est angoissé, c'est parce qu'avec la famille ça ne se passe pas forcément bien. Alors quel est ton biais d'approche pour les conflits familiaux, quand les gens viennent te voir et qu'il disent : "voilà, il y a quelque chose dans ma vie qui ne va pas du tout, c'est que avec mes enfants, mon mari, mon père ça ne se passe pas bien".
Roger Fiammetti : Voilà, c'est souvent ma mère comme dirait Freud
Nathalie Lefèvre : Ah ah !
Roger Fiammetti : Mais c'est vrai que la fête de Noël, c'est un peu le retour à toutes ces émotions. C'est vrai que l'approche qu'on a par rapport au patient c'est justement son corps ; donc quand le patient vient, il ne dit pas nécessairement "j'ai des problèmes avec mon mari" ou "j'ai des problèmes avec ma mère", "j'ai des problèmes avec mes enfants". Il vient souvent en disant "je suis fatigué", "j'en ai marre", "je je dors plus", "je ne récupère plus", "je dors, mais le matin je suis toujours fatigué et je n'ai plus d'énergie pour aller travailler", "je ne me sens pas bien dans mon boulot, je me demande si j'ai vraiment choisi le bon boulot, la bonne profession, parce que je n'ai plus de plaisir" et cetera... Donc c'est à nos doigts à aller décrypter dans dans le corps du patient, dans sa colonne vertébrale qui est un peu le le clavier de l'ostéopathe, surtout en somato-émotionnel, bon on agit aussi à travers les organes, c'est à dire que le foie c'est la colère, c'est la tristesse, les poumons, c'est aussi la tristesse et l'étouffement, donc on sait faire les liens entre le corps, les organes, les vertébres et les émotions
Bon, le point d'impact et le point d'approche, le point d'entrée ça va être surtout quelles sont les émotions que le patient ressent, sans même s'en rendre compte ! Il peut être fatigué mais c'est peut-être parce qu'il a un problème en première dorsale qui est la vertèbre de la peur de ne pas s'en sortir. Il est peut-être aussi mal dans sa peau, peut-être qu'il a trop d'idées qui tournent dans sa tête, des ruminations, ça c'est la première cervicales, c'est aussi la vertèbre du danger, la sensation de mort imminente, toujours se sentir en danger, comme si quelqu'un allait venir cambrioler ou attaquer ou agresser. Ça peut être aussi d'autres points d'impact comme la 9ème dorsale qui est en relation avec le foie, avec la récupération, avec la colère mais aussi avec l'abandon et cetera... Donc toutes ces émotions elles existent et effectivement les conflits familiaux, bon ben ils peuvent être la résultante de certaines émotions mal gérées et mal ressenties, non exprimées qui vont finalement créer des tensions personnelles et qui vont être finalement répercutées dans la famille puisque quand on nait N-A-I-T, on arrive dans une famille. Alors on arrive dans une famille qui vous accueille ou qui ne vous accueille pas. Bon on peut prendre le cas de figure, si on prend maintenant une grande horizontale et qu'on prend plusieurs cas : on peut dire l'enfant qui naît dans une famille avec papa, maman, qui sont heureux, qui ont programmé la naissance, c'est parfait ; avec un accueil normal, papa, maman heureux qui ont programmé la naissance, mais à la naissance l'enfant a des problèmes de santé, donc on le met en couveuse, donc il y a une séparation avec de l'abandon puisque cette séparation va couper le lien entre la maman et le bébé, donc on sait que c'est important aussi les premiers contacts. Donc, on prend 3ème cas de figure : papa, maman qui font un enfant mais on est en Chine, ce 3ème enfant on peut pas le garder, ce c'est n'est même pas le 3ème parce que au 2ème, ils doivent l'abandonner. Donc la maman a eu une grossesse, une période de gestation où elle n'a pas pu déjà créer un lien, puisqu'elle sait très bien que cet enfant, elle ne va pas pouvoir le garder. Donc voilà les différents cas de figure où déjà, l'abandon va prendre déjà naissance, va déjà s'installer chez l'enfant parce que l'enfant qui a été abandonné il va être dirigés vers le système de l'adoption, ou il va peut-être être dans un orphelinat et puis peut être qu'après, il va être adopté par des européens. Donc cet enfant qui arrive en Europe à 3 mois, à 6 mois, à un an à 2 ans, à 4 ans ou à 8 ans, il va vivre peut être cette période... S'il arrive à 3 mois en Europe c'est génial, ou à 6 mois mais s'il arrive à 8 ans ça va dire que pendant 8 ans, il aura vécu dans des orphelinats, avec un manque affectif, même s'il a connu des éducateurs sympathiques, il aura sûrement connu des grands moments de solitude ; et donc, quand il va arriver en Europe à 8 ans, il ne va pas arriver dans le même état que l'enfant qui arrive à un an. Donc tout ça, ce sont des cas de figures différents qui vont amener aussi des émotions différentes et des personnalités différentes. Donc, on ne peut pas traiter un enfant qui est né dans une famille en Europe et qui a ses parents géniteurs biologiques qui l'accueillent avec amour de la même façon qu'un chinois ou un colombien qui est adopté à 3 ans, 6 ans, 8 ans. Donc tout ça, c'est important parce que ça donne vraiment le profil de base émotionnel d'un individu. Donc voilà déjà à la naissance il y a toute une empreinte qui est là et qui va être différente pour chacun. Si on prend au sein d'une même famille, le premier enfant n'aura pas la même empreinte que le second et que le 3ème ou que le 4ème. Donc, il faut vraiment tenir compte de tout ça, et tout ça, on peut le retrouver à travers le corps, à travers les tissus et on peut faire toute une lecture très précise, justement, de ce qui peut animer émotionnellement un individu à travers ce que le corps peut dire est ce que le corps peut laisser transparaîre à travers les tissus.
Nathalie Lefèvre : Alors a-t-on besoin de remonter dans l'histoire familiale pour finalement guérir ce conflit personnel ?
Roger Fiammetti : Je pense que l'histoire et la mémoire sont 2 choses différentes mais qui vont ensemble. Pour construire l'histoire de quelqu'un, il faut aller dans sa mémoire et pour construire la mémoire de quelqu'un, il faut aller dans son histoire et parfois les gens n'ont pas accès à leur histoire chronologique, ils ne savent pas qui sont leurs parents biologiques, ils ont été adoptés ou alors parfois, dans l'histoire de quelqu'un, la mémoire manque. Donc je suis né de mes parents biologiques j'ai été élevé dans ma famille avec mes frères et mes soeurs, donc je n'ai pas été adopté, je suis un enfant dans une situation, on va dire entre guillemets "normale", mais...
Nathalie Lefèvre : Il y a des choses que l'esprit a occulté.
Roger Fiammetti : Voilà, la mémoire est parfois occultée ; on est parfois... Bon si je te demande ce que tu as fait la semaine passée, lundi passé, tu peux me le dire peut-être ; si je te demande ce que tu as fait le 24 décembre 2013 ou 2012, à mon avis tu vas t'en rappeler ; mais si je te demande ce que tu as fait le 19 février 2011 ou même 2014 ?
Nathalie Lefèvre : Ecoute j'avais un championnat de volley ce jour-là. Non, c'est pas vrai !
Roger Fiammetti : Ah ah !
Nathalie Lefèvre : Non non, bien sûr.
Roger Fiammetti : Voilà !
Nathalie Lefèvre : Est-ce que le corps, par contre, l'a engrammé justement ?
Roger Fiammetti : Exactement, mais c'est ça. Alors, souvent on dit : "Ah, mais vous ne vous rappelez plus de ce qui s'est passé entre 3 et 4 ans, ça veut dire qu'il y a eu vraiment un choc !". Moi je ne suis pas d'accord avec cette vision des choses : je pense que justement quand il s'est rien passé, souvent on ne retient pas parce que c'est automatique, par contre si un événement vraiment important, un choc émotionnel ou vraiment un traumatisme qui a eu lieu une telle date on s'en rappelle, ou alors vraiment, quand il y a eu un gros traumatisme, on occulte et on ne s'en rappelle pas, mais on ne se rappelle pas d'une certaine période ou d'un certain évènement. Et là justement, il y a cette fameuse occultation, il y a cette fameuse mise dans l'inconscient, et cette mémoire justement, pour construire son histoire, on a besoin de notre mémoire. Et la mémoire parfois, elle est cachée, c'est un peu comme dans un ordinateur il y a la mémoire vive et puis il y a la mémoire qui est cachée, il faut aller vraiment dans le disque dur en profondeur et il faut des informaticiens assez chevronnés pour aller rechercher vraiment les données qui sont cachées derrière les fichiers, qui sont écrasées, écrasées, écrasées... Et je pense que pour aller dans son histoire, il faut accéder à cette mémoire, mais cette mémoire, qui est dans le subconscient et dans nos émotions qui n'ont pas été exprimées, justement, on peut la retrouver par le corps et ça c'est intéressant. Donc dans les conflits familiaux parfois les êtres sont confrontés à certaines difficultés relationnelles parce qu'ils sont en proie à leurs émotions dont ils n'ont même pas conscience ! Ils sont animés par des pulsions, il y a des refoulements en eux qui font qu'ils vont toujours utiliser un chemin mais face aux problèmes ils ne vont pas affronter le problème parce qu'ils n'en ont même pas conscience, et inconsciemment ils vont toujours l'éviter. Bon, un exemple : celui qui a peur du noir, il va toujours éviter d'aller dans une pièce qui est sombre, dans le noir s'ils ont peur du noir, mais comme par hasard ils vont se retrouver, un jour, dans une cave, où ils sont sûrs qu'ils ont pris une lampe de poche et comme par hasard, la lampe de poche tombe en panne et la vie va les mettre de de situations où ils vont être obligés d'être confronté aux noir et vont devoir s'en sortir. Mais plus on évite le problème, plus la vie vous le remet sur le plateau !
Nathalie Lefèvre : Sur le tapis.
Roger Fiammetti : On dit toujours, la vie vous sert toujours les plats de plus en plus épicés, et si vous ne comprenez pas, eh bien le plat suivant ils sera encore plus épicé.
Nathalie Lefèvre : Est ce que c'est finalement : on n'échappe jamais à ses émotions non exprimées ?
Roger Fiammetti : Je pense qu'on n'échappe pas à son destin. on peut le...
Nathalie Lefèvre : Enfin, au-delà du destin ?
Roger Fiammetti : Oui, au delà du destin, effectivement, je pense qu'on a son karma. Le karma, pour moi c'est ça : c'est ce qu'on a en soi qu'on doit dépasser. Encore une fois je ferai le rapprochement, ou le parallèle, avec le péché originel : c'est la faute pour laquelle on doit payer et qu'on n'a pas commise ; c'est quelque chose qu'on doit dépasser. Donc ça fait un peu partie, ça ressemble au karma, c'est quelque chose qu'on a en soi, qu'on doit dépasser pour être en équilibre. Donc c'est les émotions qu'on a mises dans notre corps mais qui ne sont pas les nôtres puisque on a quand même vécu 9 mois en colocation avec notre maman, tous, hein, quelle que soit la maman et quels que soit leurs droits. Si c'est une maman chinoise qui savait déjà à l'avance qu'elle ne pouvait pas garder son enfant ou si c'est une maman parisienne qui avec son mari a dit mon enfant je le veux, je l'adore, je le désire et je le mets au monde dans les meilleures conditions possibles. En même temps, il y a eu 9 mois où elle a pu avoir peur de le perdre, elle a pu avoir peur qu'il ne soit pas normal, qu'il n'aie pas 10 doigts, qu'il n'aie pas 10 orteils ou 2 bras, et cette peur-là, l'enfant les ressent. Donc quel que soit l'endroit et quelle que soit la maman et quelles que soient les conditions, il y a toujours des émotions qui passent à travers le ressenti et comme l'enfant, donc le foetus in utero, n'a pas de cerveau encore potentiellement mature, donc c'est ce système émotionnel et ce sont les cinq sens qui vont capter les informations. Donc on est, à ce moment-là, une éponge qui capte tout, et le bien comme le mal, les bonnes émotions comme les mauvaises. Donc l'enfant le foetus qui est in utéro va capter un maximum d'infos. il va prendre ce qu'il va prendre : parfois une femme enceinte qui trébuche va avoir peur de perdre sont enfant et l'enfant va plus le ressentir qu'une femme enceinte qui fait un accident de voiture et qui se tracassera moins parce qu'on lui dira : voilà, on a fait une échographie, là tout va bien madame vous êtes rassurée. Elle n'était pas stressée d'origine, donc l'enfant il naît complètement zen alors que l'autre, avec la maman qui a trébuché, il naît et il pleure tout le temps, il passe pas ses nuitq et cetera. Et là, justement déjà...
Nathalie Lefèvre : Et tu trouves une relation de cause à effet ?
Roger Fiammetti : Ah, tout de suite !
Nathalie Lefèvre : Les femmes over-stressée, elles vont faire des enfants pleurnichards en quelque sorte ?
Roger Fiammetti : Ça dépend, justement. Ça dépend, c'est ce que l'enfant va capter. C'est ce que j'avais à dire : il y a des femmes qui vont se tracasser très fort pour un petit problème et l'enfant on va le sentir et on va le voir à la naissance. Et puis il y a des enfants qui, pour des accidents graves, si la femme n'est pas stressée, donc l'enfant ne prend rien. Et puis y a des femmes qui sont stressées et l'enfant ne prend rien, et puis des femmes qui sont zen et l'enfant prend tout sur un petit événement banal, quoi ! Donc, on a toutes les variantes, encore une fois, chaque individu a son programme, et puis alors il y a ce que la maman a en elle, qu'elle n'a pas dépassé, des peurs inconscientes qui peuvent resurgir pendant la grossesse, mais qui ne sont pas ses peurs à elle, qui sont les peurs de sa mère qu'elle a en elle et que l'enfant va capter, donc dans le ressenti. Donc tout ça c'est très subtil, mais quand on est face à un bébé qui ne dort pas, un bébé qui ne passe pas ses nuits, un bébé qui pleure tout le temps, mais pas pleurer comme un bébé qui pleure normalement, hein ? Pas parce qu'il est mouillé ou parce qu'il a fait. Un bébé qui pleure, mais de façon anormale, qui est dans une forme de terreur. Alors les terreurs nocturnes ça existe chez tous les bébés du monde aussi, on ne parle pas de la terreur nocturne qui dure 3 jours ou 3 nuits, hein ? ou pendant 3 mois. C'est les terreurs nocturnes des enfants qui sont mal dans leur peau, qui sont tout le temps tordus, qui sont tout le temps en train de crier et de pleurer, et qui n'ont pas de coliques ! Donc voilà c'est vraiment c'est cas de figure où on peut vraiment aller retrouver cette matrice qui s'installe chez tout le monde. Donc en tous les enfants du monde viennent au monde avec un potentiel, et dans ce potentiel il y a aussi des freins qui sont des émotions inconscientes, des émotions dans le sens de sensations, qui vont devenir plus tard des freins que chacun va devoir dépasser. Dans les conflits familiaux, on va retrouver ces freins : est-ce que c'est la peur l'abandon, est-ce que c'est la jalousie est-ce que c'est la peur de ne pas être aimé est-ce que c'est la peur de dire non, est-ce que c'est la peur de ne pas être reconnu, est-ce que c'est la peur du danger ? Tout ça, on le retrouve dans les événements banals de la vie. Tout ça, allez si je prends la première cervicale qui est la sensation de danger avec ce qui est territoire. Eh bien voilà : je suis dans ma chambre, ben j'ai pas envie qu'on rentre dans ma chambre. J'ai 14 ans, donc on se transforme, je suis en petite culotte, j'ai pas envie que mon frêre entre à ce moment-là. Voilà, eh bien ça, c'est la notion de danger parce qu'il peut rentrer à n'importe quel moment je veux fermer ma porte à clé, mais mes parents me disent non, parce qu'eux n'ont pas envie de ne pas pouvoir entrer dans ma chambre s'il y a un problème, donc je ne peux pas fermer la porte à clé. Mais comme mon frère qui a 12 ans et qui est chenapan comme pas 2, n'arrête pas d'entrer et de sortir, ça me dérange, donc je me sens agressée dans mon intimité et dans mon territoire ; et je me sens en danger parce qu'il rentre toujours à n'importe quel moment, exactement à celui où il ne faut pas. Dans voilà : ça, c'est des conflits familiaux parce que c'est des bagarres ! Alors, si mon frère rentre, je suis en petite tenue, je crie, il crie aussi, on se dispute, Papa arrive, il nous punit tous les 2. Ben oui, parce qu'on ne sait pas qui a commencé. Ah, ben c'est pas moi : c'est de lui ! J'ai toujours dit qu'il ne doit pas rentrer dans ma chambre, je suis en petite tenue, j'ai droit à mon intimité quand-même, à mon espace ! Mais lui va dire : mais non, j'ai rien fait Papa, je suis rentré et puis elle crie comme ça et elle exagère ! Eh bien le papa, ou la maman, va punir les 2 comme ça, il n'y a pas de problème. Tout le monde est content. Et bien, La jeune fille, elle va se sentir dans l'injustice ; elle va dire c'est pas normal, moi j'ai rien fait mal, je veux juste définir mon espace, qu'on ne vienne pas franchir les limites et puis quand je rouspète, je me fais punir de la même façon que lui qui n'arrête pas de transgresser les règles et finalement d'être inconvenant. Donc c'est l'injustice. L'injustice on la retrouve à ce moment-là : Papa m'a puni alors je n'ai rien fait. L'injustice, on la retrouvera aussi plus tard..
Nathalie Lefèvre : Et puis la notion de territoire : on ne me laisse pas avoir mon espace !
Roger Fiammetti : Et la notion de territoire, c'est énorme, hein ? Alors il y a des parents qui sont des papas-poules ou des mamans-poules, les mères poules. Donc ça aussi, dans la notion de territoire, il y a aussi la notion d'étouffement, il y a la notion d'emprise : est-ce que j'ai un père ou une mère qui m'étouffe parce que elle m'aime trop ? Et puis, est-ce que j'ai un père qui m'étouffe parce qu'il est trop intransigeant ? C'est un militaire, ou c'est un pseudo-militaires parce que il veut donner des règles : c'est comme ça ! C'est 8 heures au lit, c'est pas 8 heures cinq, c'est pas 8 heures moins 5 ! on dit pas ça comme ça ! Si tu n'as pas 10 à l'école, tu n'iras pas au football ou tu n'iras pas à la danse. Donc ça peut être aussi l'emprise de parents trop autoritaires. Ça c'est ça le sacrum, quand on est sous l'emprise de quelqu'un ou de quelque chose. Donc le sacrum, ça donne des sciatique, ça donne des problèmes au niveau des menstruation, des engorgements au niveau du petit bassin, ça donne des tensions dans le bas-ventre. Donc tout ça ce sont des lésions articulaires qui sont en relation avec un émotionnel mal vécu, donc on va faire le lien entre le corps et les émotions et le fait d'être sous l'emprise. Donc, quelles sont les personnes qui peuvent dire aujourd'hui qu'elles n'ont pas été sous l'emprise de parents autoritaires, ça c'est une part, ou d'autres personnes qui pourront dire : "moi mes parents ils étaient tellement dans la volonté d'être des bons parents que je ne suis senti tellement étouffé par ma mère que pour finir -vous entendez souvent les jeunes qui disent cela- lâche-moi les basket quoi ! Laisse-moi un petit peu respirer". Et au fond c'est tellement fréquent mais ça ce sont des conflits familiaux parce qu'à un moment donné il y a un manque de communication ou il y a une dé-communications ou une non-communication qui fait qu'on arrive à un stade même parfois d'agressivité, sans parler de l'adolescence qui est aussi un moment où le jeune veut vraiment choisir tout seul, il croit tout savoir, d'ailleurs ça fait partie du schéma aussi cérébral, parce que l'adolescent pour lui, il sait tout et il va toujours tout réussir et il n'y a pas de problème, il n'y a pas d'obstacle, c'est dans sa psychologie. Donc l'adulte peut prévoir l'avenir et va prévoir l'avenir, l'adolescent, il va gérer l'avenir. Il peut dire "Bon je fume, mais demain j'arrête de de fumer". Il fume 3 paquets par jour, en exagérant, ou 2 paquets de cigarettes par jour. Et il va dire - ou même un paquet, pour rester quand-même correct et plausible- mais il peut dire mais non demain j'arrête de fumer, mais il ne peut pas arrêter de fumer demain, mais dans sa tête il est capable de le faire, c'est irrationnel et il peut fumer des joints. Eh ben il dira : "Mais demain j'arrête ! Demain, j'étudie !". Il va rien faire pendant l'année et le 12 mai il va dire "Mais demain j'étudie ! Je vais réussir mes examens en juin !". Ce n'est pas possible, mais dans sa psychologie...
Nathalie Lefèvre : Dans son élan vital...
Roger Fiammetti : Dans son élan vital, c'est psychologiquement prouvé : il y a des cellules cérébrales, y a des réseaux et des connexions qui ne fonctionnent pas chez l'adolescent et qui fonctionnent chez l'adulte et l'adulte est capable de prévoir l'avenir et d'imaginer l'avenir, même négativement s'il ne fait pas ce qu'il faut, tandis que l'ado, lui, il est toujours sûr que ça va aller.
Nathalie Lefèvre : L'ado, il n'a pas conscience des notions de danger, et en même temps, parfois les adultes, ils en ont trop conscience donc...
Roger Fiammetti : Voilà, et c'est là le conflit !
Nathalie Lefèvre : Donc trouvons le juste milieu de ne pas flipper de tout mais en même temps ne pas penser qu'on est invincible.
Roger Fiammetti : Tout à fait, et ça c'est encore un gros conflit, c'est le conflit de générations, mais qui est lié aussi à des vues ou des visions différentes et ça c'est important parce que la vision c'est ça aussi qui fait la nature aussi de la vie et de l'énergie et de la coloration de la vie aussi, qu'on peut avoir. Parce que je je connais quelqu'un qui me dit "Moi, je vois tout en noir, comme ça je n'ai que de bonnes surprises". C'est génial, hein ? Voir tout en noir, c'est quand même morbide quoi !
Nathalie Lefèvre : Je connais bien ce genre de discours.
Roger Fiammetti : Oui ?
Nathalie Lefèvre : Oui, les gens qui disent : "Finalement je me dis toujours que j'ai raté, parce que au cas où j'ai réussi, ce sera une bonne nouvelle". Non mais attend...
Roger Fiammetti : Moi je déteste ça.
Nathalie Lefèvre : Et puis surtout que quand on sait que la pensée créée...
Roger Fiammetti : Oui !
Nathalie Lefèvre : Si déjà on n'a pas foi en soi et qu'on se dit "Bon, de toute façon je vais encore foirer comme d'habitude : je suis nul"...
Roger Fiammetti : Ah, je donnais un séminaire de respiration la semaine passée, où justement il est prouvé, scientifiquement prouvé, que quand on pense le son qu'on va produire, les cordes vocales sont déjà à la hauteur des vibrations qu'on va produire si on l'a déjà pensé avant. Donc moi je dis que quand on pense le geste où l'action qu'on va produire, le corps va déjà vibrer à la hauteur vibratoire de l'action qu'on doit produire. On fait ça aussi en sophrologie, on appelle ça de la Sophronisation : on imagine un joueur de tennis qui fait un revers croisé magnifique, et bien sur sa table de sophrologie, il est couché et il s'imagine en train de faire ce revers croisé pour battre Federer, point gagnant, le dernier point du match, la balle de match ; et en s'imaginant faire ce revers croisé, quand il va être dans la situation, il l'a déjà imaginée, il a déjà créé les circuits neuronaux qui lui permettent de le faire, et le geste il va le faire facilement parce qu'il l'a déjà imaginé. Bon, ben voilà : si on peut imaginer dans sa vie qu'on va réussir -on parle de ça dans "le secret", le fameux livre que tout le monde a lu- celle d'imaginer positivement, du coup, on est dans un élan positif. Maintenant il ne faut pas non plus d'entre eux dans la pensée magique que tout va nous réussir, mais c'est important aussi de pouvoir ramener les choses au centre et la vision des choses, c'est important.
Nathalie Lefèvre : Non mais c'est la base ! Si tu as foi en toi, et en la possibilité que si tu mets toute l'énergie possible, tout ton enthousiasme et que tu es à ta place, ça marchera forcément ! Évidemment, ça ne veut pas dire que tu attendes bien tranquillement que ça te tombe du ciel, mais c'est la dynamique quoi !
Roger Fiammetti : Être à sa place, ça c'est encore une source de conflit ! Si je suis l'aîné d'une famille, ou si je suis le 2ème ou le dernier...
Nathalie Lefèvre : Oui, on vivra pas les choses de la même manière.
Roger Fiammetti : Voilà, exactement et en fonction de tout ce que chacun va développer, bon ben le premier, l'aîné, il va peut-être être le soutien de famille -si tu prends une famille où les parents divorcent, le garçon aîné va peut-être vouloir remplacer le père qui est parti et il va prendre la place à côté de sa mère- il va devenir non plus le frère de ses frères et soeurs mais va devenir le père ou le pseudo-père, et dire à la mère "ce soir, on va manger du poulet avec des pommes de terre parce que j'ai envie de ça", c'est lui qui va diriger la famille, il va avoir une autorité sur ses frères et soeurs alors qu'avant il était l'égal, donc le même, identique, le même pouvoir. Donc là, il y a une prise de pouvoir anormale, il change de place, il n'est plus à sa place, et c'est lui qui va en souffrir en plus ! Le problème c'est que c'est lui qui va souffrir de ce changement de position, de ce positionnement différent, qui le met à au niveau de sa mère, et puis alors s'il y a un beau-père qui doit venir, il va s'interposer... Donc tout ça ce sont, encore une fois justement, être bien à sa place où est sa place. Eh bien, quand on a des cas de figures comme ça, et qu'il y a des conflits familiaux parce que la maman ne peut plus retrouver quelqu'un parce qu'à chaque fois qu'elle avait un ami à la maison, il se fait éjecter par le fils, Elle ne sait plus s'organiser avec les autres enfants parce que ce fils aîné veut faire le chef, veut faire le père. Donc à un moment donné, c'est cet enfant qui souffre et puis en plus, il fait ce qu'il veut : il va à l'école, il ne va pas l'école, il n'y a plus personne pour surveiller ses notes, donc là on entre aussi dans une autre dynamique et c'est bien aussi de laisser les enfants à leur place : un enfant doit rester un enfant. Et quand bien même les parents divorcent que la maman est toute seule avec ses enfants, l'enfant doit rester à sa place, et la maman ne doit pas commencer à dire à son à son fils - fût-il l'aîné- voilà, tu sais, j'ai des problèmes avec Papa. Bon, comme dirait Françoise Dolto, on doit parler aux enfants, mais on ne doit pas en faire ses thérapeutes, il ne faut pas que l'enfant devienne le psychologue de sa mère. Et quand on porte sa mère, c'est là qu'on foire la première cervicales, qui se met en lésion, et la 5ème lombaire qui est la vertèbre du sauveur : c'est quand on porte la croix des autres.
Nathalie Lefèvre : Et adulte est-ce qu'on peut quand même rentrer dedans, enfin rentrer dans nos parents ; est-ce qu'on peut leur dire ce qu'on pense concrètement, sans jouer les psys mais juste quand ils viennent nous demander leur avis sur les choses ?
Roger Fiammetti : Ah mais on peut ! Non, mais entre être le support de sa mère, parce que sa mère est dépressive et que sa mère dit tout à son enfant et que la mère laisse porter sa croix son enfant, ce qui est parfois courant, et c'est qui est pire, c'est que l'enfant va porter la croix de la mère parce qu'inconsciemment qu'est-ce qu'il se dit : "Si je ne la porte pas, elle tombe, et si elle tombe, je tombe aussi, donc j'ai intérêt à la porter", donc ça se fait inconsciemment, on devient sauveur par nécessité et par survie. Mais à un moment donné, bon, qu'on puisse dire à sa mère, ses parents : "ça ne va pas !", ou discuter d'un conflit et en discuter platement et sur la table, c'est clair qu'on peut le faire. Mais entre être dans une discussion équilibrée d'adulte à adulte et porter ses parents parce qu'on a 12 ans et qu'on n'a pas intérêt à ce que sa mère fasse une grosse dépression...
Nathalie Lefèvre : Oui ça c'est sûr que c'est un est un fossé
Roger Fiammetti : Voilà, c'est pas à l'enfant de dire "je ne veux pas prendre ce rôle-là", parce qu'il va le faire, parce que sa survie en dépend. Donc c'est surtout aux parents que là je parle et qu'on ne peut pas faire porter ça à ses enfants. Et ça c'est important parce que c'est encore une fois le positionnement psychologique qu'on qu'on va donner son enfant ; on ne peut pas lui faire jouer un rôle qui ne lui incombe pas et pour lequel il n'est pas taillé, d'ailleurs.
Nathalie Lefèvre : Alors, j'ai une question, Roger. Tu nous parle donc de ces conflits familiaux qui vont être porteurs d'une émotion qui vient ensuite s'engrammer dans le corps, et notamment dans la colonne vertébrale. Est-ce que ça s'engramme directement au moment où l'on vit ces conflits-là ? Est-ce que par exemple dans la vie intra-utérine, si mon père par et quitte ma mère et que je suis abandonné est ce que tout de suite dans mon corps je vais être porteur de ce noeud physique ?
Roger Fiammetti : C'est comme ça que ça se passe, mais si ton père part et qu'il abandonne ta mère, c'est ta mère qui va se sentir abandonnée. Et dans le ventre de ta mère, tu vas capter l'abandon, mais non pas comme un sentiment, mais comme une vibration, comme une émotion qui va se mettre sur les tissus, qui va fixer les tissus. Il faut savoir que par exemple, déjà à 6 semaines in-utero, il y a des réflexes archaïques comme le réflexe de peur paralysante : si la mère vit un stress, l'embryon va se replier sur lui-même, va se contracter. Et ça, s'il se contracte et puis qu'il se décontrate, il est absorbé, mais s'il se contracte et qu'il reste contracté, pas tout le temps évidemment, mais donc, on étudie ça et on voit que ce réflexe de peur paralysante peut déjà s'intégrer, s'imprimer ou s'engrammer in-utéro à 6 semaines. Donc c'est énorme comme les tissus du foetus sont déjà hypersensibles aux émotions de la maman. Alors donc, c'est là qu'il est important de comprendre qu'on a tous en soi des traces d'émotions mal vécues par la maman pendant qu'elle était enceinte, même des bêtes émotions. Il y a des mamans qui disent "moi, j'ai vécu une grossesse formidable, extraordinaire ! Écoutez, moi, je n'ai jamais été aussi heureuse que quand j'étais enceinte !". Et on doit les croire, c'est comme ça, "et puis je suis arrivée à l'hôpital, le gynéco n'était pas là, le bébé arrivait, j'ai dû serrer les jambes parce que le bébé arrivait trop vite et le gynéco n'était pas prêt" ; et bien ça, c'est la peur de ne pas s'en sortir. Comment ça, c'est la peur de ne pas s'en sortir ? Mais oui le bébé il est prêt à sortir les portes sont grandes ouvertes, le gynéco n'est pas là, on referme les portes. On lui ferme les portes au nez, quoi. Donc il est prêt à sortir, on l'empêche de sortir, mais c'est un stress ! Alors qu'il ne sorte pas parce que le col nest pas assez dilaté ou parce qu'il est bloqué ou qu'il ne sorte pas parce que le gynéco n'est pas à l'heure et que la maman doit serrer les jambes pour ne pas qu'il sorte et que la sage-femme lui dit "écoutez, attendez que le gynéco arrive, attendez encore un petit peu !", ben pour le bébé qui est à l'intérieur, c'est la même chose : lui ce qu'il ressent, c'est qu'il ne peut pas sortir.
Nathalie Lefèvre : Mais qu'est-ce qu'on pourrait faire ?
Roger Fiammetti : Ah, et bien les sages-femmes sont là, elles n'ont qu'à accoucher, elles n'ont qu'a procéder à l'expulsion.
Nathalie Lefèvre : L'expulsion !...
Roger Fiammetti : C'est le terme, c'est le terme scientifique hein ? C'est l'expulsion, c'est la sortie, l'accouchement, la naissance hein ? Comme quoi à un moment donné, tu vois, si tu ne payes pas ton loyer après 9 mois, tu es expulsé ! hiver comme été !
Nathalie Lefèvre : C'est la venue sur scène !
Roger Fiammetti : Ah ah ah !
Nathalie Lefèvre : La mise en lumière !
Roger Fiammetti : La mise en lumière. Mais c'est vrai que ça peut être parfois des choses, et parfois les parents te disent : "Ah non, ça a été un accouchement comme une lettre à la poste !". Ah bon, et alors ? Et puis elle t'explique que "non , j'ai dû..."
Nathalie Lefèvre : "Par contre je me suis trompé de boîte aux lettres !"
Roger Fiammetti : Voilà c'est ça, la boîte aux lettres n'était pas bien ouverte ou alors il y en a qui disent "Oui, accouchement parfait !". Ah, et pas de ventouse ? "Oui, ventouses." Ah bon ? Pas de forceps ? "Ah non non, on a pris des forceps !" Et vous appelez ça un accouchement parfait ? "Ah et bien oui, mais écoutez il est bien né, il n'a pas de problème !" Ah oui, bon, mais les forceps c'est déjà quand l'enfant est en souffrance, et si le gynéco utilise des forceps s'est vraiment en dernière minute quoi, c'est vraiment en dernier recours. Bon, il y a aussi d'autres possibilités, il y a la césarienne, mais quand il prend les forceps, c'est pas avec plaisir, c'est vraiment parce qu'il faut quand même, on ne prend pas les forceps par sécurité ou bien pour aller plus vite hein ? C'est vraiment parce que l'enfant commence à avoir une souffrance foetale.
Nathalie Lefèvre : Bon, en tout cas sans vouloir peut-être culpabiliser les parents qui nous écouteraient parce que ce n'est absolument pas le sujet et je préfère le rappeler, voilà, que les gens ne le prennent pas pour eux, c'est juste que, simplement, bah, on en train d'expliquer qu'il y a des moyens extraordinaires, et notamment des techniques somato-émotionnelles qui permettent de libérer le corps de conflits qu'il a engrammés et qui permettent surtout, ensuite, de redevenir libre, de pouvoir changer son comportement, de ne plus créer ces mêmes conflits qu'on a vécu au sein de sa sphère familiale dans la famille que l'on a créée, dans son entourage même professionnel à tous niveaux en fait.
Roger Fiammetti : Tout à fait. Mais c'est bien d'être conscient. Alors c'est vrai, ce que tu dis : il ne faut pas culpabiliser, ce qu'il faut surtout c'est informer, il faut informer sur ce qui est possible, sur ce qui se passe. Et puis alors, ce qui est intéressant c'est de se dire que dans tout conflit familial, il y a toujours une racine. Alors la racine ça peut être quelqu'un qui ne se sent pas à sa bonne place, qui ne se sent pas reconnu, un enfant qui ne se sent pas reconnu, un enfant qui est né fille et on aurait voulu un garçon et qui ne se sent pas bien en tant que fille, qui devient un garçon manqué pour plaire à ses parents et qui grandit avec cette dynamique de garçon manqué, masculine, avec beaucoup de masculinité. Alors ça c'est pas un problème, parce que cette masculinité peut lui servir on a tous, êtres humains hommes ou femmes, un potentiel de masculin et de féminin en nous, donc il y a des hommes très féminins et des femmes très masculines, mais si cette masculinité qui est née d'un conflit, d'une souffrance, parce que j'ai envie de plaire mes parents, ils voulaient un garçon donc je deviens un garçon manqué ; cette souffrance, si on la dépasse, ça devient une expérience, donc on peut dépasser ses souffrances de manque de reconnaissance, se sentir reconnu en tant que tel et avoir ce côté masculin qui est une force cette masculinité qui peut être une force intéressante et importante chez une femme. Comme certains hommes peuvent avoir de la féminité et ça en fait des êtres sublimes et divins parce qu'ils ont cette féminité qui n'en font pas des ogres ou des ours finalement, et ça c'est important. C'est pas grave d'avoir un conflit ! C'est pas grave d'avoir une souffrance, pour autant qu'on la dépasse, pour autant qu'on l'élimine et que l'expérience qu'on en a tiré, on puisse l'utiliser puisque en libérant cette souffrance, en libérant les élastique qui sont attachés dans notre dos et qui nous empêchent d'avancer. On a quand même souffert et cette souffrance ça doit servir à ce que cette expérience puisse être mise à profit et pour pouvoir mettre à profit, eh bien il faut lâcher ce paquet qui est dans notre sac à dos émotionnel qui sont des conflits qu'on n'a pas toujours plus régler et qu'on va pouvoir régler, justement, à travers la somato-émotionelle, alors il y a d'autres techniques, hein ?
Nathalie Lefèvre : Oui, oui, bien sûr !
Roger Fiammetti : On travaille par l'esprit et il y a l'analyse il y a tout ce qu'on peut imaginer en psychothérapie -ça c'est un travail sur le cognitif- et ici, nous on travaille sur le corps, et en libérant le corps, on libère vraiment les racines profondes inconscientes qui se sont installées et imprimées dans les tissus.
Nathalie Lefèvre : En tout cas, j'aime bien ce que tu dis, quand tu dis que rien n'est vain et que chaque épreuve même les plus difficiles sont là pour nous apprendre des choses très importantes dont on a besoin pour notre parcours parce qu'on ne les a pas vécues pour rien.
Roger Fiammetti : On les a jamais vécues pour rien et je pense que... Tu sais, il y a des familles parfois, on voit des enfants qui sont bien nés, et qui n'ont jamais eu d'effort à fournir. Et finalement, ils ont un parcours sans faute, un parcours sympa, un parcours sympathique...
Nathalie Lefèvre : lisse.
Roger Fiammetti : lisse, voilà, tu vois ? Et puis, moi je connais des gens dont les parents étaient très pauvres, alcooliques. Donc vraiment c'était pas très gai tous les jours et les enfants -je pense à celui-là- est devenu un neurochirurgien de renom, par exemple. Parce qu'un jour il s'est dit : "j'ai intérêt à m'en sortir, parce que si je compte sur eux, je ne vais pas aller très loin !" Te vois ? Alors parfois, c'est une fameuse souffrance que d'avoir des parents alcooliques qui se tapent dessus tous les soirs et qui ne vont pas vraiment t'aider à faire tes devoirs le soir ! Et bien ça dépend comment tu réagi : tu peux réagir en disant "voilà, moi je vais m'en sortir" ou tu peux dire "Bon, tant pis, moi, un jour, je serai comme eux et puis voilà." On peut aussi suivre le chemin, on a toujours le choix. Parfois on n'a pas toujours, comme je dis, les moyens de sa politique, on n'a pas toujours tous les moyens à sa disposition pour exercer le choix qu'on a vraiment décidé, ou pour réaliser le choix qu'on qu'on veut faire, mais en fait, quand on dit qu'on n'a pas les moyens, c'est parce qu'on a des barrières en nous, parce qu'on a parfois des murs ou des obstacles nous paraissent tellement insurmontables. Et au fond si on va vraiment au plus profond de soi-même et qu'on retrouve la force qu'on en soi, et bien on se rend compte qu'on peut dépasser ces obstacles et ces barrières. Mais c'est pas évident de retrouver la force qu'on a en soi quand on est face à ces barrières, elles sont entre nous et nous, hein ? C'est pas l'autre, c'est pas la faute à pas de chance, c'est pas le voisin, c'est pas la voisine, c'est pas les parents, la barrière elle est en nous, alors si on sent qu'on a un obstacle entre nous et nous, ben c'est cet obstacle-là qu'on doit franchir. C'est pas l'alcoolisme des parents, c'est la peur de devenir alcoolique peut-être ou c'est la peur peut-être de ne pas s'en sortir, mais si on veut vraiment aller au fond des choses, et bien on peut retrouver cette liberté à travers l'élimination de souffrances et ça c'est important. Les conflits familiaux ils sont là pour nous éveiller par rapport à nos souffrances. Alors si je peux en rebalayer quelques uns : la peur, le territoire on l'a dit, la reconnaissance on l'a dit, la valeur par rapport à l'autre, l'estime de soi, qu'est-ce que je vaux moi par rapport à ma soeur, qu'est ce que je vaux par rapport à mon frère. Ma soeur elle est la préférée, moi, on ne parle jamais de moi, ou moi je suis préféré et ma soeur on la laisse toujours de côté, moi j'ai toujours les nouveaux vêtements et mon frère a toujours les vieux vêtements, on achète toujours de nouveaux vêtements pour les aînés et puis alors les suivants ils ont les héritages, tu vois, quand le vêtement devient trop petit pour l'aîné mais qu'il devient bon pour le plus petit. Le plus petit il les a, mais ils sont déjà usités quoi, ils ne sont pas nouveaux, ils ne sont plus à la mode. Alors tout ça, ça fait partie aussi de l'estime de soi. Celui qui a toujours les vêtements du grand, il les a toujours en seconde main quoi, c'est quand même pas gai de vivre en seconde demain, hein ? Quand l'autre il a toujours les tous neufs, à la mode, qui sortent du magasin au moment où il viennent d'être créés...
Nathalie Lefèvre : En tout cas c'est des choses qui entraînent des conflits, qui entraînent des difficultés quoi, de la tristesse. Ça me paraît un exemple très superficiel, est-ce que tu penses que vraiment il y a des enfants qui vivent ça comme "j'ai pas ma place parce que je porte les vêtements de ma soeur" ?
Roger Fiammetti : Non il y en a qui sont fiers de porter les vêtements de leur grand frère ou de leur grande soeur et puis il y en a qui se disent "Ben moi j'ai jamais eu de neuf, quoi. J'ai jamais été en magasin avec ma maman et qui m'a dit tiens voilà, on va t'acheter une robe parce que ma soeur, de toute façon, sa robe elle va être bonne pour moi dans 2 ans parce que j'aurai 2 ans de plus et elle 2 ans, elle ne pourra plus la mettre, moi je pourrais le mettre". Donc pour l'estime de soi parfois, il y a ce regard, le regard de la mère qui va dire à sa fille "Viens, on va t'acheter une nouvelle robe", et la suivante à qui on va dire "bon bah toi tu auras celle de ta soeur, quoi."
Nathalie Lefèvre : Oui.
Roger Fiammetti : Donc tu es la "seconde main". C'est comme les Cosettes, les Cosettes et les Cendrillons : il y a des enfants dans des familles qui ne font que faire le ménage pour plaire à leurs parents et pourtant il y a la grande soeur, elle, qui sort et qui ne fait jamais la vaisselle et qui ne débarrasse jamais la table. Et puis y a il y a ceux qui vont toujours le faire, mais sans rouspéter en plus, naturellement. Oh qu'elle est gentille ! C'est la fée du logis ! Mais c'est pas normal qu'un enfant soit la fée du logis, elle est pas là pour ça, on n'a pas créé des enfants pour en faire des servantes et c'est là que pour moi ce sont des conflits familiaux, ça, c'est des déséquilibres au sein de la famille, d'un micro système, qui fait que quelque part, ça traduit des souffrances et peut être qu'elle fait ça parce qu'elle a peur ne pas être aimée et qu'elle fait ça pour être aimée et que c'est sa façon de se faire aimer ou de se rendre indispensable parce qu'elle a tellement peur du rejet qu'elle se rend indispensable pour ne pas être rejetée. Donc ce sont de petites dysfonctions familiales, des petits conflits familiaux et qu'on peut retrouver effectivement, si on va rechercher dans la fête de Noël, ben tu retrouves les personnes autour de la table le 24 décembre à 11 heures, 23 heures - 23 heures 30, quand tout le monde est à table, que tout le monde mange, et bien on a effectivement cette redisposition 10 ans, 20 ans, 30 ans plus tard, où tu revois les enfants, les parents qui se retrouvent chaque année. Comme c'est à un rendez-vous quasiment obligatoire, moi j'appelle ça le le conseil d'administration annuel, le bilan de fin d'année où tout le monde se retrouve les enfants qui vivent à l'étranger reviennent, ils prennent l'avion, c'est la grande transhumance, où il faut retrouver les parents, il faut retrouver la famille et ça, ça fait référence à l'abandon aussi, parce que quand un enfant vient au monde, sa maman a produit une hormone, il y a l'ocytocine. L'ocytocine c'est l'hormone qui permet à l'utérus ne se contracter pour faire sortir l'enfant pour l'expulsion. Donc cette ocytocine, c'est l'hormone de la relation mère-enfant. S'il y a une production d'ocytocine endogène il y aura une bonne relation mère-enfant. Si tu as des femmes qui, malheureusement, doivent accoucher mais par césarienne il n'y aura pas cette production d'ocytocine endogène, en tout cas moins et il n'y aura pas toujours cette relation mère-enfant, ou l'enfant qui a été séparé de ses parents à la naissance, qui a été mis en couveuse donc finalement, tu vois, on revient toujours à ce problème d'abandon et, l'abandon, le lien, et bien Noël c'est le lien : on revient vers le noyau, vers sa famille, pour créer ce lien avec sa famille, avec les gens qu'on aime, qui vont te rendre de l'amour. Mais si tu revis ça, autour d'une table, avec ta soeur qui est la préférée, ton frère qui est qui passe avant toi, ou le sentiment d'injustice parce que lui, on lui a offert 2 parfums de marque à 200 euros la bouteille, alors que toi on t'a offert un peigne et 3 slips à 12 euros 50. Il y a la notion de valeur, d'injustice, où tu vas dire pourquoi est-ce qu'on me fait des petits cadeaux et lui des gros cadeaux ou moi je ne sais pas offrir des grands cadeaux, je sui mal à l'aise, j'ai honte, il y a la honte qui est retranscrite, qui réapparaît...
Nathalie Lefèvre : En tout cas, ça c'est tout le sujet des angoissés de Noël, qu'on a longuement développé dans notre émission vous tapez "les angoissés de Noël" vous retrouvez tout ça.
Roger Fiammetti : C'est ça !
Nathalie Lefèvre : C'est tout ce qui se joue derrière ce qui nous paraît être un dîner où chacun s'offre des choses, mais finalement c'est quand même bien plus profond que ça, et on invite les gens à réécouter ce podcast. Je suis désolée, il nous reste quelques minutes, Roger ; juste avant qu'on ne se quitte, on redonne l'adresse de ton site, c'est www.fiammetti.com. Si les auditeurs ont envie de t'écrire, sur quelle adresse peuvent-ils le faire ?
Roger Fiammetti : rfiammetti@yahoo.fr
Nathalie Lefèvre : Super !
Roger Fiammetti : rfiammetti attaché, donc sans point, sans rien.
Nathalie Lefèvre : Il te reste une petite minute pour conclure si tu as envie de rajouter quelque chose.
Roger Fiammetti : Et bien je pense qu'il est important de conseiller à chacun, d'abord, s'il veut être en communion avec sa famille, d'être d'abord en communion avec soi-même. Et la meilleure famille, et le meilleur ami qu'on puisse avoir c'est soi-même d'abord, et puis sa famille c'est la famille qu'on crée c'est pas celle qui nous est imposée mais d'abord être bien avec sa famille c'est vrai que c'est important, mais c'est bien aussi d'être bien avec soi-même. Et le plus beau cadeau qu'on puisse s'offrir à Noël c'est de rencontrer des gens qu'on aime, et de partager avec eux tout l'amour qu'on peut avoir pour eux et pour soi-même.
Nathalie Lefèvre : Avec gratitude et profondeur.
Roger Fiammetti : Voilà !
Nathalie Lefèvre : Merci Roger, c'est toujours aussi génial de t'avoir dans ce studio !
Roger Fiammetti : C'est gentil !
Nathalie Lefèvre : J'espère te retrouver très bientôt et puis...
Roger Fiammetti : Et bien pour Pâques ! Ah ah !
Nathalie Lefèvre : Voilà pour Pâques ! Bon en tout cas on embrasse tous les auditeurs, à bientôt !
Roger Fiammetti : A bientôt !
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