
La sincérité ( Point de Vues )
Tous autant que nous sommes, nous avons déjà commis des petits et des gros mensonges, parfois par crainte de déplaire, pour nous protéger ou pour donner une meilleure image de nous.
Nous mentons aux autres, mais souvent nous nous mentons également à nous -mêmes.
Comment faire de moins en moins semblant ? comment oser être vraiment soi-même sans masque ni faux-semblant, voilà la question que nous abordons dans cette émission avec nos deux invités, Marie Lise Labonté et Christian Du Mottay qui viennent tous deux de publier un livre sur le sujet à quelques jours d'intervalle...

Animateur Isabelle Gonse
11 ans d'expérience en tant que journaliste dans la presse santé grand public et professionnelle, Isabelle Gonse anime également des séminaires et débats.

Invité Marie Lise Labonté
Psychothérapeute en Europe et aux États-Unis d’Amérique, auteur et formatrice, Marie Lise Labonté possède une maitrise en orthophonie et en audiologie décernée par l’Université de Montréal au Canada. En 1980, elle crée une approche psychocorporelle, « Approche globale du corps© » qui maintenant porte le nom de « Méthode de Libération des Cuirasses© ». Elle crée en 2002, avec Nicolas Bornemisza formé à la psychologie Jungienne, la méthode IT© : Images de Transformation. La méthode est composée de deux disciplines personnelles celle de Marie Lise Labonté « Libération des Images Intérieures », et celle de Nicolas Bornemisza « le Yoga Psychologique ».

Invité Christian Du Mottay
Formé à la psychologie jungienne, à l'analyse transactionnelle, à l'approche systémique, à la Programmation Neuro Linguistique, au Constructivisme (Ecole de Palo Alto), aux méthodes créatives de recherche de solutions, à la pédagogie destinée aux adultes, Christian du Mottay forme des adultes depuis plus de trente ans. Au début, les participants des stages étaient surtout des industriels, des ingénieurs, des commerciaux, des managers. Mais, assez vite, il s'est tourné vers des professionnels de la santé, majoritairement des médecins mais aussi des infirmières, des para-médicaux, des aides-soignants ou encore des personnes qui en accompagnent d'autres à leur domicile ou en fin de vie.
Nous mentons aux autres, mais souvent nous nous mentons également à nous -mêmes.
Comment faire de moins en moins semblant ? comment oser être vraiment soi-même sans masque ni faux-semblant, voilà la question que nous abordons dans cette émission avec nos deux invités, Marie Lise Labonté et Christian Du Mottay qui viennent tous deux de publier un livre sur le sujet à quelques jours d'intervalle...
"La sincérité"
"La sincérité"
La sincérité
- Bonjour chers auditeurs de radio médecine douce ! Je suis Isabelle Gonse et je suis heureuse de vous retrouver pour une nouvelle émission. Nous allons parler aujourd'hui du mensonge, mais surtout de l'authenticité et de la sincérité. Alors tous autant que nous sommes nous avons déjà commis des petits ou des gros mensonges parfois par crainte de déplaire, pour nous protéger ou pour donner une meilleure image de nous. Nous mentons aux autres mais souvent nous mentons également à nous-mêmes. Alors, comment faire de moins en moins semblant, comment osez être vraiment soi-même, sans masque, sans faux-semblant ? Pour en parler j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui deux invités qui viennent chacun de publier un livre à ce sujet, le même jour puisque leurs livres sont parus tous les deux le six mars. Bonjour Marie Lise Labonté !
- Bonjour !
- Bienvenue à la radio.
- Merci.
- Bonjour Christian du Mottay !
- Bonjour !
- Bienvenue à vous. Alors Marie Lise Labonté vous êtes psychothérapeute initiée à la psychologie Jung-Wien vous avez créé la méthode de libération des cuirasses, - Oui, la MLC qui est assez répandu puisque vous avez formé pas mal de formateurs depuis des années. C'est une méthode de psycho corporel.
- C'est ça. On s'adresse vraiment au corps en premier et après c'est les émotions et l'esprit ; donc c'est le chemin inverse de la psychosomatique de l'esprit au corps, là c'est du corps à l'esprit.
- Oui et vous formez bien sûr des intervenants vous donner des conférences un peu partout dans le monde, puisque vous avez commencé par, euh..., vous venez du Québec mais vousintervener à la fois en Amérique, en Europe et ailleurs et vous êtes également l'auteur de plusieurs livres, dont le dernier, justement. Qui est paru aux éditions de l'Homme au mois de mars, et qui s'intitule du mensonge à l'authenticité. Alors qu'est ce qui vous a donné envie d'écrire ce livre, pourquoi ce sujet, est ce que vous vous y intéressé depuis longtemps ?
- Ce livre est dédié à mes élèves en formation, justement parce que je suis témoin dans leur cheminement. De cette transformation profonde de la libération de leur masques, de leurs cuirasses, de leur armures, pour une authenticité, pour une vie avec une vérité sincère. Alors je me suis dit j'ai envie d'écrire un livre pour eux, elles ; Et aussi, je me suisquand même bien relié à ce livre parce que j'ai beaucoup menti dans ma vie, quand j'étais jeune et aussi j'ai connu une maladie autoimmune. Et quand j'ai réussi à me guérir de cette maladie, j'ai pris conscience que je m'étais menti moi même. Et c'est ce qui m'a aidé vraiment à me libérer de la maladie. Alors je trouvais que c'était bien placé pour parler d'authenticité et aussi d'explorer le mensonge, de le démystifier, parce qu'il y a beaucoup de charges sur le mensonge, hein. Soit par la religion, par "le mensonges c'est terrible", et les gens se sentent coupables de reconnaître qu'ils mentent, alors c'est pour ça que j'ai écris le livre, c'est pour démystifier tout ça.
- Hum, et puis pour dédramatiser aussi un petit peu, y a voilà c'est pas forcément tout mauvais, il y a des raisons qui l'explique...
- Oui, quelque fois et on verra...
- Voilà,... alors voilà, maintenantje me tourne vers vous, Christian du Motel, donc vous, vous animez des c'est céminaires, vous donner des conférences autour de la psychologie des relations humaines, de la créativité, de la prise en compte du besoin de sens et vous intervenez au peu près de professionnels surtout, hein, et notamment auprès de professionnels de santédonc, des médecins, des infirmières, des soignants.
- Voilà, au fil des années, bien que je n'ai aucune formation médicale ou paramédicale, il s'est trouvé que je me suis orienté vers des professionnels de de la santé ou des gens qui en accompagne d'autres, à leurs domiciles, ou en fin de vie, par exemple. Parce que je crois que ce sont des gens chez qui je sens un souci de l'humain, que je trouvais que peut être moins dans d'autres professions. Et, mon... comment je dirais,...ma démarche a consisté à leur proposer une autre façon de s'y prendre dans les relations, avec leurs patients avec leurs confrères, avec leurs équipes, etc. Qui soit fondée sur la sincérité mais en appuyant sur le fait que de mon point de vue c'était quelque chose dont j'étais bénéficière quand je le pratiquais pour moi -même. Et en réponse à la plainte que j'entendais chez eux, dans lequel ils me disaient, les recettes qu'on applique en matière de relations de communication finalementproduisent des résultats décevants voire blessant même, hein, donc ma proposition a été de leur dire si vous tentez autre chose, et pourquoi pas ça, et de les emmener.
- Alors vous, vous avez publié un livre aux éditions Eyrolles s'appelle "Je ne veux plus faire semblant être franc pour être vraiment", alors j'ai lu ce livre ainsi que celui de Marie Lise Labonté et je précise aux auditeurs qui s'adressent à tout le monde, hein, c'est pas pour les professionnels de santé, c'est vraiment un livre grand public.
- C'est ça, je me suis appuyer sur mon expérience avec les professionnels de la santé pour m'adresser ensuite au grand public, puisque les retours que j'avais des gens que j'avais eu en particulier en séminaire était assez encourageant beaucoup m'ont dit moi ça a transformé beaucoup de choses dans les relations, ça a produit effets inattendus et agréables donc ensuite je me suis dit que ça peut être dommage de pas proposer ça un public plus large.
- On peut se dire que la la relation à la vérité, par rapport aux aux soins entre le médecin et le patient, n'est pas toujours facile parce que la vérité, bien sûr c'est bien de la dire, mais n'est pas n'importe quand on n'importe comment et toute vérité n'est pas forcément entendable.
- Oui, tout à fait, moi je, comment je dirais, j'affirme que la pratique de la sincérité suppose du tact d'abord, c'est à dire prendre en compte le retrait sa réceptivité le fait qu'il est capable de digérer ou pas ce qu'on va lui dire, alors c'est une appréciation toute subjective mais c'est une préoccupation qui me semble importante, qui dénote une certaine responsabilité. Aussi de la prudence, pour se protéger soi-même, il s'agit pas de se montrer complètement nu, d'emblée, à quelqu'un comme font quelquefois les timides lorsqu'ils sortent de leur timidité et c'est une espèce de strip-tease un peu gênant, d'ailleurs. Et puis également la progressivité, c'est à dire d'y aller mollo mollo, petit pas par petit pas et de voir ce que l'autre en fait. Puisque la grande crainte c'est que l'autre n'abuse de ce qu'on va lui montrer de nous, vérifions qu'il n'abuse, avant de décider, de décréter que de toute façon il en fera quelque chose qui nous sera préjudiciable.
- Justement je cite Boris Cyrulnik dans mon ouvrage, où il dit attention la vérité peut faire mal elle peut être comme un coup de point qu'on lance à la figure. Donc je pense que la personne qui a besoin, surtout de la part de médecins, de dire la vérité comme le suggère Boris Cyrulnik c'est d'attendre que la vérité surgisse aussi de par elle-même, plutôt que de l'imposer, alors ça demande quand même un discernement de l'autre et aussi de soi comme vous venez de faire Christine.
- C'est à dire qu'entre le mensonge et la vérité il y a différentes gradations, sans mentir on n'est pas obligé de de tout dire de tout révéler de façon transparente.
- C'est que souvent dans la société on laisse de mensonge et vérité comme des forces en opposition dans une pensée binaire qui sépare et mensonge et vérité il y a quelque chose de plus profond que le mensonge et la vérité il y a eu le temps de authenticité et c'est ce dont je parle dans le livre c'est à dire que, pour en arriver à être authentique il y a des phases nécessaire de transformation du mensonge et de se cacher derrière le mensonge... Y a t il y a toujours un but au mensonge,hein, c'est pas comme ça, ha ha!
- Alors quel est ce but ? Justement, quelles peuvent être,... Pourquoi on ment ? A quoi ça sert de mentir ?
- Alors, il y a les mensonges blancs, qui sont des mensonges de convention, mais quand on parle des mensonges plus important ce sont vraiment..., il y a le but de se protéger le mensonge est une façon de communiquer. C'est une façon de déjà de vouloir dire quelque chose qu'on n'ose pas dire et on le dit en déformant la vérité. Y'a, euh,pff... c'est aussi, euh...
- Vous pouvez nous donner un exemple peut être de...
- C'est à dire que,... par exemple, je donne l'exemple de cette femme où son mari lui dit "Viens, on va célébrer ce soir, c'est la fête ! Je viens d'avoir un contrat et tout" et cette femme n'ose pas dire "non" à son mari, donc elle lui dit "oui" mais avec un langage corporel qui dit "non". Alors sans mari, il comprends comme inconsciemment parce que les corps parlent. Et moi je peux détecter si vous mentez, par exemple, je suis spécialisée ; mais l'autre le sait même si il ne peut pas lire le corps de l'autre. Alors cette femme se réfugie dans un mensonge parce qu'elle qu'elle a peur de déplaire, elle veut faire plaisir mais elle, elle n'a pas du tout envie. Alors qu'est ce qu'on veut le le... Hum Hum...Excusez moi le message qui est nommé là c'est "Je veux te faire plaisir, Est ce que est tu peux entendre aussi que je suis fatiguée ?". Donc je raconte comment elle prend beaucoup de temps pour lui "Oui", et puis il y a des hésitations... Alors à quelque part, elle si le mensonge pour se cacher qu'elle même, elle n'ose pas dire.
- Mais finalement ça marche pas parce que lui n'est pas complètement dupe...
- Lui, finalement, dans la fin de l'histoire, c'est qu'il reconnaît quelle..., qui a quelque chose qui ne fonctionne pas et il perd son énergie de joie, parce qu'il sent, les sens sont très compliqués
- Un manque de concluance, de congruance, un petit peu...
- Oui, voilà, c'est ça. Parce que quand on ment, il y a un manque de cohérence évidemment, en nous surtout, et parce que elle, là, elle allait se mentir à elle-même en s'imposant d'y aller.
- Et vous,Christian du Moquet, et qu'est ce que vous en pensez ? Pourquoi on ment ? Quelles peuvent être les autres raisons de mentir ?
- Je dirais par peur, ...
- et les bénéfices secondaires ?
- Par peur mais au pluriel. D'abord la peur des autres c'est celle qui vient en général quand on interroge les gens, ce qui vont en faire de ce que vais leurs montrer de moi même. Il y a également la peur de soi même et je crois qu'elle est plus forte. C'est la peur de rencontrer l'être authentique, que l'on est, ce que j'appelle moi, le moi autre qui est pas le moi-même qui est toujours très différent même. Ce que je crois être dans un premier temps, et puis un petit peu entre les deux ou en soute... euh,... comment, je trouve pas le terme, ...
- Sous jacent, peut-ête ?
- Oui, enfin, en base, il y a une crainte de la nature humaine dont on nous a fait un tableau absolument effroyable à travers différents canaux, à laquelle, quand on s'en laisse imprégner, nous sommes convaincus que si on lâchait la bride cela ne commetterait que des dégats
- Voilà,
- Donc il s'agit au ontraire, de traiter avec un contrôle, quelque chose que l'on a en nous qui est notre vitalité, qu'est notre richesse, et qui pour moi est éblouissante au contraire.
- Marie Lise Labonté ?
- Oui, les gens ont très peur d'eux-même, ils ont peur de révéler des dimensions plus sombre, plus internes, j'utilise un terme d'Yong qui est moins en lumière mais quelquefois lorsqu'on met en lumière des dimentions nous en osant être vrai ; ce qui est important c'est d'accueillir ses dimensions en nous-même, et de les mettre en lumière elle se transforment, ça me fait penser au conte de la Belle et de la Bête, quand Belle décide finalement d'embrasser la Bête, la Bête se transforme alors on a un jugement d'emblée, parce que on nous a enseigné que les dimensions plus puissantes en nous étaient quelque chose de très dangereux donc il fallait garder le contrôle. Donc, c'est pour ça qu'on ment, en autre.
- Donc, ça commence très tôt, Marie Lise, et dès l'enfance, vous racontez dans votre livre un petit épisode... Comment peut-on aider les enfants, par exemple, à être plus authentique à mentir moins ?
- C'est-à-dire, premièrement, de ne pas accusé l'enfant qui ment, ne pas le punir ; évidemment les parents ont tendance à dire "Oh ! Mon Dieu ! Il m'a caché la vérité !". Et le parent le prend très personnellement et se sent trahi. Alors attention l'enfant, si il ment, c'est parce qu'il a besoin de mentir, parce qu'il a peur d'une forme d'autorité il se peut, dans la famille, où il a peur et se sent menacé de perdre de l'amour de ses parents ; donc il y a quand même une communication non bienveillant qui est déjà en place dans un système familial, ce qui fait que l'enfant va se réfugie dans le mensonge c'est son seul endroit où même, je cite un auteur qui parle vraiment des jardins secrets de l'enfant, et dans l'importance que l'enfant va mentir, pourse garder un monde à lui, et pas tout révéler à ses parents. Il y a des parents qui veulent tout voir de leurs enfants rien et ainsi les contrôler.
- Et la transparence totale c'est pas bon, il faut lui laisser son jardin secret.
- Oui, donc y a plusieurs raisons pour le mensonge, il y a des imitations, l'enfant va imiter sesparents.
- Oui, Christian Du Mottay, vous voulez ajouter quelque chose ?
- Oui, je même associer à cette idée quelque chose qui me tient très à coeur. Soit qu'on n'est pas souvent conscient du fait que au début de la vie au tout début de la vie, le bébé et le jeune enfant est totalement dépendant physiquement de ses parents, ou des personnes qui sont prêts à le maternés, à lui apporter des soins, dans tous les cas, et que sa première urgence pour rester en vie c'est de plaire à ces personnes au moins de ne pas les déplaire, de ne pas les dissuader de s'occuper de lui, l'enjeu est énorme. Donc en fait il n'est pas du tout dans une démarche de sincérité ou d'authenticité, ça viendra plus tard, si on a le luxe, je dirais, dans un premier temps c'est collé aussi étroitement que possible au personnage qu'on attend de lui. Et je pense que c'est une étape absolument indispensable pour se construire mais qui n'est que provisoire, le drame, le problème, c'est quand, ensuite cet espèce de moulages, de formatage, qui est absolument indispensable, je répète dans la conception, prend toute la place et empêche quelque chose, en général de plus large, qui coïncide davantage avec le le fond de la personne de se révéler.
- Donc ça, c'est le rôle des parents de laisser la place à à ce quelque chose de plus profond..., de plus vrai ?
- Oui, pas des parents abusifs, non plus.
- Oui, si l'enfant ment c'est qu'il y a une raison, alors de ne pas déconcer d'emblée le mensonge, mais d'essayer de comprendre qu'est ce que son enfant de communiquer derrière le mensonge et ça, ça demande une écoute et malheureusement c'est pas toujours présent dans une famille.
- Et puis je crois qu'avant un certain âge l'un de vous dit dans dans ce livre que l'enfant distingue pas clairement entre le mensonge et la réalité...
- Oui, c'est ça, à quatre ans, l'enfant...
- Ses rêves peuvent devenir réalité... ?
- Oui, l'enfant est collé à son monde immaginaire, il n'a pas le discernement, il va pointer quelque chose et va livrer des informations, même des secrets dans la famille parce que il n'a pas le discernement il fera pas attention à l'autre, il est trop collé à son univers et à l'univers de l'autre aussi ; c'est à dire il n'y a pas de séparation. Le jeu pour lui c'est la réalité finalement, quand l'enfant joue, c'est comme si c'était pour de vrai.
- Quelquefois il y a des adultes qui ont un enfant de 4 ans en eux et qui ne discerne pas que sortir la vérité peut blésser l'autre. Alors c'est là où je dis souvent dans mes conférences : vigilance, discernement.
- D'accord. Alors vous dites aussi, Marie Lise Labonté, le mensonge pour de vrai, dans votre livre. C'est à dire que quand on quitte la réalité et qu'on est dans le déni ou... vous pouvez peut être nous donner un exemple il y en a beaucoup dans votre livre, de gens qui ne se rende même plus compte qu'ils mentent.
- Voilà, sauf leurs corps, le corps ne ment pas. Donc je donne deux exemples : un exemple d'un homme qui ment et qui gagne beaucoup de pouvoir en mentant et qui commence à croire à son histoire, complètement. Sauf la nuit, il est rempli d'angoisses. Et ce sont ces angoisses qui le ramène à la réalité, au fait qu'il mente depuis longtemps, il ment aux actionnaires de sa société enfin, il est dans un monde imaginaire très gonflés et tout. Y a juste son corps qui lui rappele des angoisses et des peurs, "Attention, tu es en train de mentir pour de vrai", c'est à dire de croire à son mensonge et je c'est l'exemple de quelqu'un qui a cru à son mensonge et le jour où ça s'est révélé, bah, il s'est suicidé. On pourrait dire ce sont des pathologies. Mais quelques fois le mensonge, on a vraiment besoin d'y croire parce que on rentre dans un autre monde qui ne sécurise. Et qui nous éloignet comme le disait Christian de notre authenticité mais celle-là, on peut pas l'écouter, on peut écouter ce monde vrai et on le voit dans les gens qui perdent des êtres cher,s ils vont entrer dans un déni...
- Il est pas mort
- Voilà il n'est pas mort ; pendant des années, parce que ça demande beaucoup tant la psyché d'apprivoiser et au coeur, aussi la réalité du fait et le fait ne ment pas le fait est.
- Christian Du Mottay, vous qu'il avait travaillé beaucoup avec des médecins, des soignants, la maladie,... Est ce que vous,... Qu'est ce que vous avez comme expérience de ça, du déni ?
- Je... Il me viens une anecdot,e si j'ose dire, c'est plus triste que ça d'être un professeur d'oncologie qui est mort d'un cancer en se disant "Mais qu'est ce que je peux bien avoir ?"Alors qu'il était interné dans le service de l'un de ses confrères ; il connaissait tous les examens, tout ce qu'on lui administrait, donc il avait tous les éléments pour savoir de quoi il s'agissait, mais il a réussi à s'entretenir dans ce déni et c'est très respectable je trouve.
- A ses yeux il n'avait le cancer ?
- Sa question c'était "Mais qu'est ce que je veux bien avoir ?"
- C'est fou !
- En fait, il ne disait pas "j'ai pas" mais "j'ai quoi?".
- Mais je trouve ça très touchant tout ça, d'une certaine façon, et pas révoltant de voir une personne qui malgré ce savoir, cette expérience accumulée, est capable à cette ressource, parce que s'aurait probablement été insupportable au sens fort du terme, d'être confronté à ce fait d'arriver à s'entretenir dans un déni.
- Donc ça l'a aidé ? Ca a été positif ?
- Ca l'a peut-être aidé à mourrir paisiblement.
- Mais c'est un mécanisme de protection qu'on ne peut pas dénoncer en psychothérapie, et malheureusement il y a peut être des psys qui dénonce mais moi je suis totalement à l'opposé de ça. On ne peut pas briser le déni. Donc c'est un mécanisme de protection parce qu'elle est la douleur le fait qui entraîne de la douleur, la réalité est insoutenable. Donc ce qui est important c'est d'accueillir le déni sans l'entretenir à tout prix.
- Il me semble que l'être humain et son psychisme est doté d'un talent absolument extraordinaire qui consiste à rejeter c'est qu'il n'est pas gérable. Et je crois que c'est vraiment une stratégie très utile qui permet de résister à des situations qui nous déstructuré complètement. Le problème c'est que quand cette défense, pour prendre un terme de psychanalyse, ça s'installe et que le danger ayant disparu on continue à entretenir la défense en général c'est extrêmement coûteux dans différents registres. Et toute la difficulté c'est de lâcher cette pseudo sécurité pour découvrir qu'il y a pas de danger, et que donc on va s'est considérablement se faciliter la vie et le mensonge ou la dissimulation font partie de ces stratégies de d'occultation. Une image que j'utilise dans mon livre c'est celle d'une cité, qui au Moyen âge aurait craint des invasions, qui se serait doté d'une muraille, d'une armée, que les habitants payraient à grands frais et puis au fil des siècles les envahisseurs ont disparus. Mais on entretient les murailles avec et l'armée.
- Ca coûte cher !
- Mais vous savez il y a le corps ne ment pas et ça c'est une vérité. Et c'est dieu merci, notre corps ne ment pas c'est à dire que notre inconscient travers l'accord non plus, parce que nous avait révélé c'est nous nous mentons à nous-même, à moment donné notre corps et comme répondeur téléphonique dans la la boîte vocale est saturée d'appels à l'authenticité.
- Alors ça veut dire quoi précisément "notre corps ne ment pas" ? Ca veut dire quoi, qu'il va tomber malade ?
- Oui vraiment, c'est comme des signes...
- J'ai un exemple très concret. A Montréal, je faisais une émission de radio avec une animatrice on avait ouverte, une femme appelle disant qu'elle avait révélé à sa fille de 10 ans un secret que son père n'était pas son père que le père qui était là n'était pas son vrai père et qu'elle l'a fait parce qu'elle est en train de devenir malade au niveau de sa gorge et le médecin lui a dit "Mais est ce que..."(ce médecin magnifique lui a dit )" il y a quelque chose que vous avez besoin de me dire et que vous gardez ?" Alors voilà elle a révélé à sa fille de 10 ans, elle a consulté avant de le révéler et la fille lui a dit "Maman, je le savait". Alors les symptômes sont partis immédiatement, donc ça c'est un cas fantastique qu'on pourrait dire, ce n'est pas toujours le cas que les symptômes vont s'arrêtés ; mais souvent on observe que quand la personne se permet d'être authentique avec elle-même, il y a une diminution de symptômes dans le corps parce qu'on enlève une pression. Et on est dans une relation de bienveillance avec soi-même, j'accueille ce besoin de dire, voilà, ce n'est plus ma vie et ma vie est autre chose mais je ne sais pas encore quoi. Moi je l'ai vécu pour me guérir.
- Oui, donc ça peut marcher même sur des maladies afin marcher, entre guillemets, les maladies graves comme des maladies auto-immunes ou des cancers ou des choses comme ça ?
- Tout à fait, parce que dans les maladies auto-immunes il y a une bataille intérieure. La personne se bat avec elle même, c'est pour ça que le système immunitaire ne reconnaît plus ce qui est bon et ce qui est bon il le détruit parce que la personne est en destruction inconscient.
- Bon, après, l'idée c'est pas non plus de dire si toutes les maladies auto-immunes sont liés : psychisme particulier, mensonge, etc.
- Non, mais écoutez. On observe que tout ce qui est malaldies auto-immunes dans des hôpitaux de psychosomatique, c'est qu'il y a un lien très profond dans la maladie auto-immune entre la psyché, les émotions et le corps. C'est tout je ne veux pas, je ne dis pas, j'associe pas qu'une maladie auto immune je veux dire qu'il est que le mensonge était énorme sauf que n'empêche, que moi j'ai travaillé pendant des années avec des gens. Et j'observe, j'ai observé ça, que la personne avait besoin d'être plus intègre avec elle-même, petit à petit. Et que il y avait comme une forme de mensonges qui est entretenue soit dans le système ou soit en elle.
- Oui alors ça, me ça me fait rebondir sur le mensonge justement à soi même, qui est peut être, le plus grave je sais pas, mais, Christian,...
- Oui, c'est celui qui fait le plus mal.
- On finit par se mentir à soi même alors que c'est ça veut dire quoi ? Ca se passe comment ? On se ment sur quoi Christian Du Mottay ?
- On se fabrique une image de soi-même, encore une fois je crois que c'est une étape indispensable, le problème c'est quand ça dure et qu'il y a une d'un écart trop grand avec la réalité de ce que l'on est. Mais il est très difficile de savoir qui l'on est soi-même, c'est souvent un travail de toute une vie. Donc il est tentant de croire ce que les autres nous incite à penser de nous-même ; c'est à dire à se prendre pour ce qu'on raconte de nous.
- C'est une "niche" qui est confortable, probablement, dans un premier temps mais qui n'ai pas ajuster, c'est un vêtement que de confection qui ne nous correspond pas, et donc tout le travail c'est un travail de déshabillage, je diriais. Pour enlever progressivement, j'insiste et c'est différents vêtements qui nous collent à la peau et quelquefois c'est difficile parce qu'on a l'impression qu'on est très vulnérable à ce moment là et ce n'est pas faux d'ailleurs. Mais le mais ça veut pas dire que le fait d'être vulnérable ne de doit pas dire qu'on est menacé. Et puis petit à petit s'apercevoir que soit on met d'autres vêtements nettement mieux adaptés ou on peut même diminuer la couche de vêtements et s'aperçoit que ça donne plus amplitude dans les mouvements etc. Je voudrais associer sur quelque chose que développait Marie Lise à l'instant à propos de ce que l'authenticité apporte à la santé. Je crois que il y a aussi un élément très important c'est que c'est extrêmement coûteux en énergie de se mentir ou de se dissimuler. Ca demande une vigilance, ça focalise, ça vampirise beaucoup de notre créativité je dirai, pour quelque chose qui n'est pas destiné à perdurer en plus, dans lequel on ne s'exprime pas par définition. Et le seul fait de diminuer l'énergie qu'on investit là-dedans rend c'est l'énergie disponible pour autre chose, peut être, entre autres, pour lutter contre une maladie, ou pas uniquement, aussi pour s'exprimer, pour se montrer.
- Marie Lise vous avez envie de rajouter quelque chose.
- Oui, dans le livre, je cite des études scientifiques qui ont prouvé que dès que l'on ment, il y a une aire de cortex cérébral qui s'agit et tout le corps devient en tension. Et donc ces chercheurs scientifiques on dient que ce qui détend le plus le corps c'est d'être dans l'authenticité.
- Oui, c'est plus facile, pas besoin d'inventer des histoires, des mensonges, ect...
- Oui, c'est ça. Le corps déploie beaucoup d'énergie dans le mensonge, pour soutenir le mensonge.
- Alors parfois, le mensonge peut aller très loin Marie Lise Labonté vous en parlé quand ça devient vraiment la manipulation. Alors c'est quoi c'est profil de gens qui deviennent ou qui sont des manipulateurs ? Qu'est-ce qu'ils recherchent ?
- Le mensonge peut être associé à un désir de pouvoir, ça peut être associé aussi à un besoin de prendre le pouvoir sur une situation qu'on ne contrôle pas seul, jusque là c'est pas si mal. Mais quand c'est associé à un désir de pouvoir ça devient vraiment une drogue. Avec des hormones qui se mettent en action : de la dopamine, la testostérone. Et c'est donc la personne qui ment et ça lui donne du pouvoir. Et là, c'est très dangereux parce qu'il devient quand même drogué ; il a toujours besoin de son mensonge qui lui donne du pouvoir et c'est là où on rencontre des gens qui vont beaucoup plus loin dans ce mensonge de pouvoir et qui deviennent des manipulateurs. Et qui sont très éloingnés à cause de la drogue que ça réveille en eux leurs souffrances. Dont ils ont besoin de faire souffrir la personne en face d'eux, une proie, de la faire souffrir et là ça leur donne une raison d'exister comme si la souffrance de l'autre leur rappelle leurs souffrances. Mais jamais, ça c'est plus ou moins conscient, jamais ils vont reconnaît cette souffrance en eux, donc ils ont besoin de la faire vivre et c'est aussi un besoin de vengeance.
- Donc ça part d'une blessure au départ, finalement ; les gens qui sont bléssés.
- Oh ! C'est clair. Il y a une très grande blessure derrière la manipulation. Sauf que le manipulateur, la manipulatrice ne sont pas du tout conscient, ils s'en sont éloignés, ils sont comme des drogués qui ont toujours besoin de leurs piqûres d'héroïne et de la piqûre d'héroïne c'est le mensonge.
- Donc, c'est très difficile d'aider ces gens-là.
- Ils ont besoin d'aide psycatrique je crois. Mais ces gens ne vont pas chercher d'aide parce qu'ils ne reconnaissent pas qu'ils sont mal.
- Donc, si on se retrouve avec un manipulateur...
- Il vaut mieux quitter la pièce et quitter la relation en courant.
- Mais je crois qu'ils sont moins fréquent qu'on nous incite à le croire. Je crois vraiment que la société dans laquelle on vit qui met l'accent sur certaines valeurs, avec beaucoup de guillemets contestables, pousse à croire qu'on ait un gagnant qu'on est quelqu'un de valable ou de valeur justement si on sait manipuler les situations et les autres. Mais en fait je crois que y a pas pas beaucoup de manipulateurs réels ou de pervers narcissiques, pour prendre un terme à la mode, mais on nous inquiètent beaucoup avec cette idée là moi je crois que ce qu'on a intérêt à aller voir, plutôt que de s'enfier à un préjuger. D'aller vérifier si la personne que l'on a en so,i quelque soit son poste, son statut social, est effectivement quelqu'un qui va abusé de ce que je veux lui montrer et ça on le sait tout suite très vite, dans tous les cas, avant de s'être montré beaucoup et je suis bien d'accord avec vous Marie Lise, si c'est ce qu'on constate, courage, fuyons !
- Vous dites "on le sait très vite", mais, comment ça ? Comment ?
- On sent qu'il y a un plaisir, qui a une utilisation de ce que l'on vient dire, une exploitation, je dirais. Mais je voudrais citer un auteur qui je crois est François Mauriac qui disait, à quelques mots près, "On admet que dans sa vie on rencontre très peu de Saints authentiques", avec une auréole. Parce que ce sont des personnalités exceptionnelles, et il a ajouté "On rencontre aussi peu de vrais salauds" car se sont aussi des personnalités exceptionnelles. Il y en a, donc faisons attention, mais en fait c'est beaucoup plus rare qu'on croit.
- Et vous, dans votre livre, Christian Du Mottay, vous croyez profondément à la "bonté de l'homme", l'homme n'est pas aussi méchant qu'on veut bien le dire, quoi.
- Profondément.
- Il n'a pas autant de risques à s'ouvrir que ce qu'on peut croire.
- Absolument. L'homme véritable, là je ne parle pas des gens en exil d'eux même, là, ils sont dans une détresse, dans un désarroi ils sont capables de faire mal. Moi, je me sais - ça m'est arrivé parfois - capable de faire mal ; mais y a une très grande différence entre faire mal et faire du mal. J'ai jamais rencontré quelqu'un, j'ai peut être eu beaucoup de chance, qui cherche à faire du mal. Sauf quelques pervers, mais par chance j'en ai rencontrer assez peu, des gens qui jouissent de la douleur de l'autre, ça existe mais ils sont pas nombreux, je crois. Par contre des gens qui cherchent à faire bien tout en faisant des ravages ça, il y en a à foison ! Mais avec les meilleures intentions.
- Marie Lise, votre avis là-dessus... ?
- Oui, disons que, moi, j'ai eu les victimes de gens dans mon bureau, j'ai eu des gens qui était avec quelqu'un qui était malveillant, tout simplement. Et c'est une drogue de toujours répéter d'être la victime et parce que je dis, dans le livre, il y a un menteur mais il y a celui à qui on ment et donc "Attention !", on est on peut bien accuser les menteurs mais on peut aussi comptempler. Qu'est ce qui fait que on me manque même moi ? Ca c'est une très bonne question à se poser. Moi je me la suis posée un jour quand mon amoureux m'a menti, mais c'était tellement évident. Et je me suis dis "Qu'est-ce qui fait qu'il me mente autant?", "Qu'est ce que j'ai créé dans la relation ?". Donc j'ai pris responsabilité du mensonge de l'autre. En ce sens "Quelle est l'énergie que j'ai mis dans cette relation pour que lui est peur de mon montrer qui il est ?" pour qu'il est ai peur de me parler de ses envies et de son besoin de liberté. Alors là, j'ai changé des choses, et la vérité sa vérité est venu ; et c'était magnifique. On aurait pu se séparer...
- Oh ! Vous avez réussi à préserver la relation ? En vous remettrant en question ?
- Voilà, c'est ça. Oui. Je ne suis pas tombée dans "Oh ! Il m'a trahis ! La pauvre victime que je suis !", etc...
- Ni dans "C'est un salaud définitif !"
- Alors on a beaucoup parlé du mensonge, parlons de la sincérité maintenant, de l'authenticité, de l'intérêt, du bénéfice qu'on peut trouver à devenir plus authentique... Christian du Mottay, ça vaut le coup de devenir sincère ?
- Ah ! Moi je trouve que j'y ai tout intérêt !
- Oui...
- Mais je suis convaincu que les autres aussi.
- Pourquoi peut il y avoir intérêt ? Qu'est ce qu'on peut y trouver, comme ça très vite ?
- Parce que c'est moins fatiguant, parce qu'on découvre il y a un aspect de soi qu'on ignorait ou des aspects de soi qui nous enrichissent, qui sont en général beaucoup plus vaste que ce dans quoi on habitait auparavant, parce que c'est très contagieux la sincérité. Si vous avez déjà fait l'expérience de commencerà vous raconter, ou simplement vous montrer à quelqu'un, sauf si cette personne a beaucoup de difficultés à se montrer elle-même, elle va profiter de l'occasion et je trouve que ça fait des relations infiniment plus denses, plus riches, plus nourrissantes. Donc moi j'estime que j'ai vraiment intérêt. Pour moi-même, je me place résolument dans mon livre et dans la vie d'une façon générale sur mon intérêt. Ce qui peut sembler être égoïste mais je récuse ce qualificatif disqualifiant, en fait je crois que si on vise son propre intérêt, il n'est pas contradictoire avec celui des autres, très souvent. Donc moi j'estime que j'ai intérêt à être sincère et que ça suscite chez les autres unedémarche en partie comparable. Et au final j'en suis gagnant.
- Marie Lize Labonté, vous avez dû constater que des changements chez les gens que vous voyez, que vous accompagnez, comme s'ils sont devenus plus plus..., comment ?
- Plus vrais, et je suis tout à fait en accord avec Christiain, quand vous parliez des vêtements c'est comme si on enlève les pelures d'un oignon pour en arriver au coeur. La sincérité c'est vraiment une voie de cohérence et ça part de l'énergie du coeur. C'est de la bienveillance. Et de mon côté, quand je suis authentique, je vis l'authenticité, il y a quelque chose qui est détendu en moi, je suis dans une reconnaissance de moi-même, moi, juste une connaissance, une reconnaissance, c'est à dire que je me reconnais, je m'aime, je suis en bienveillance et ça c'est contagieux. Ca se communique, et le corps est détendu et c'est magnifique.
- Et, je crois qu'il y a aussi un autre intérêt à être sincère, c'est que ça permet de recevoir de l'autre un regard sur nous-mêmes qui nous élargie notre propre vision et qui nous fait prendre conscience de l'aspect de nous-même que nous ignorions ou que nous n'avions pas identifier clairement, dans tous les cas.
J'ai un souvenir que je raconte dans mon livre. J'étais avec un collègue en voiture et je sais plus comment on en est arrivé à parler de cela, et moi je veux exprimer le fait que j'avais reçu dans mon éducation que, dans les rapports avec les femmes, il ne fallait surtout pas que je montre mon intérêt pour pour leur physique. Dans un premier temps, il fait d'abord que je m'intéresse à leurs conversations, à leurs intellects, etc... Et ensuite, éventuellement, mais un peu comme une concession un peu navrante des choses. Mais c'est vraiment comme ça que j'étais élevé. Et je lui raconte ça, et lui, qui avait été élevée autour du bassin méditerranéen, dit "Mais c'est drôle, moi j'ai eu exactement la recommandation inverse !", c'est-à dire ne pas draguer une femme c'est presque l'injurier. Ca nous a fait un bien fou à tous les deux de relativiser ce qu'on avait reçu l'un et l'autre et de s'en ardiret de partiquer un peu plus l'un et l'autre.
- C'est magnifique !
- Ca vous a réussit ?
- Ca nous a fait un bien fou !
- C'est beau !
- Alors, vous conseillez dans le livre pas mal de conseils pratiques pour aller vers l'authenticité, il y en a un, c'est "le balcon intérieur", commencer par soi-même, est- ce que vous pouvez... ?
- Alors j'imagine que notre intérieur est comme une cour intérieure, sur laquelle donne des fenêtres. Et qu'on pourrait ouvrir une de ses fenêtres, s'accouder et regarder ce qui se passe à l'intérieur de notre carcasse, c'est à dire d'abord être attentif à des micros mouvements musculaires, des petites douleurs, ou même plus léger que ça, un petit rattouillis quelque part, ou une pensée qui traverse notre ciel mental. Peu importe, mais simplement les notées et surtout se préserver, dans un premier temps, de les analyser ou les interpréter, aucun diagnostic, simplement constater comme un huissier à qui on aurait demandé de venir et qui ne sait pas à quoi doit servir son constat, donc j'engregistre.
- Ses sensations corporelles... ?
- Voilà, c'est ça...
- Tendus, détendu...? - Analyser la position dans laquelle nous sommes tous les trois... donc chacun pour soi et puis observer qui a certainement des petites crispations à certains endroits, ou au contraire, des morceaux de nous-même qui sont parfaitement détendu, à l'aise. Et puis ensuite on peut élargir ça, je voudrais préciser que mon conseil c'est comment par le corps, parce que le corps est ce qui ment le moins, comme disait Marie Lize il tout à l'heure. Et que on ne nous a pas du tout entraînés à mentir sur ça, la seule chose qu'on puisse faire c'est ne pas prendre conscience ; mais on peut pas empêcher ces manifestations...
- Les gargouillis dans le ventre, les douleurs de têtes,...
- Et puis d'autres points qui peuvent ne arriver mais pas maintenant car nous sommes à la radio.
- Et puis ensuite, une fois qu'on est un petit entraîné à cette observation de soi-même, on peut s'en ardir, s'intéresser à dépenser, à des appréciations, à des sentiments, à des émotions mais là ce qui est beaucoup plus compliqué, c'est qu'on doitles exprimer à soi-même par les mots, c'est avec les mots qu'on nous a appris à mentir.Donc là il faut être très vigilant à ne pas les qualifier, à se dire simplement j'observe que. Et en ce sens je me démarque assez nettement d'un certain nombre de recommandations ou de traditions qui voudrait que l'idéal du bien-être passe par une espèce d'attitude que je vais qualifier rapidement de zen, de détendu dans lequel il n'y aurait pas de rancoeur, pas colère, pas de sentiment. "Etiqueter négatif"c'est ce que j'accuse souvent. Si je suis en pétard, je suis en pétard. Ca ne veut pas dire que j'ai passer à l'acte, mais au moins je vais découvrir que le comportement d'autres gênère ça chez moi. J'en suis pas nécessairement fier mais j'observe et ce faisant ça peut être aussi bien sur des choses dont je suis fier.
- J'observe, j'accepte, quoi qu'il arrive...?
- C'est même pas j'accepte, c'est je constate. J'enregistre. Et petit à petit tout ça va sédimenter et construire quelque chose, il y a un autre aspect un autre volet de moi même qui émerge.
- Et donc ça, ça peut permettre de détecter, par exemple, quand on est en situation de non authenticité, parce que le corps vous le signale ?
- D'être au courant de soi.
- C'est ça, vous êtes au courant, et puis après on change, on change pas... Qu'est ce que vous en pensez Marie Lize Labonté ?
- C'est ce que je constate dans la méthode LMC. Dès qu'on on enlève les protections, les carapaces le corps devient dans un bien-être et la psyché a juste envie de ce bien-être et donc elle a envie de faire la paix avec les forces qui sont en opposition à l'intérieur de nous ; comme le bon garçon/le mauvais garçon, la bonne fille... quelquefois qui se réveillent en nous et on n'a toujours envie d'être bon. Et pourquoi pas, on a le droit d'être aussi autre chose, donc de permettre cette cohabitation des différentes forces en nous. C'est déjà énorme et c'est ça le passage vers se détendre avec ses forces PS. Youg dit "Quand vous êtes dans une bataille intérieure, positionnez vous au centre au lieu de d'épouser une force et d'épouser l'autre, positionnez vous au centre et contempler". Ne pas entrer dans le mouvement du pendule à gauche à droite qui est épuisant. Donc ce métrocentre est juste observer les forces en opposition à l'intérieur de nous. Et là, déjà c'est le premier pas vers l'authenticité, un autre pas que je sugrère c'est de contenter les gains secondaire qu'on à mentir. Non pas par le fait même de se dire "J'utilise le mot gain donc ce sont des bénéfices", mais de dire, par exemple, si je mens par loyauté comment puis-je être loyal(e) tout en étant authetique. Et ça c'est une question fort intéressante. Si je mens par protection comment puis-je maintenir un niveau de protection qui quelquefois est nécessaire, tout en étant authentique... alors c'est vrai que...
- Mentir par loyauté, par exemple, ça va être...
- C'est-à-dire parce que...
- Pour protéger quelqu'un d'autre ?
- Oui, pour protéger quelqu'un d'autre. J'ai dit oui à cette personne il y a 20 ans et je continue toujours à agir pour lui faire plaisir mais je sens engager à être ça pour elle ou pour lui.
- Alors, quand on commence à changer, Christian Du Mottay, ça doit être parfois un petit peu déstabilisant pour les autres aussi...
- C'est déroutant, pour soi et pour les autres...
- Pour les autres, il faut y à petites doses...
- Tout à fait, progressivement, et puis bien les assurer que ça n'est pas contre eux. Parce que ils le prennent parfois comme cela. Et leur laisser le temps de vérifier que non seulement ça ne leur porte pas préjudice mais que eux-mêmes se trouvent mieux dans cette nouvelle relation pas dans ce nouvel aspect de la relation.
- C'est contagieux, généralement, quand on commence à être plus sincère ?
- Exactement, c'est ce que j'expliquais tout à l'heure, je crois que ça se ça se répand très vite. C'est pour ça que j'ai intérêt aussi.
- Alors est ce qu'on a finalement des relations meilleures avec les autres, Marie Lize Labonté, des relations plus authentique, plus vrai.
- Oui...
- Plus vrai, et c'est sûr que comme le dit Christian, le milieu autour de nous qui nous a connu non authentique, entre guillemets, c'est pas un jugement que je porte là, va être un peu surpris de nous voir authentique. Alors il faut y aller doucement parce qu'ils ne sont peut être pas prêts et le but c'est pas créer eux non plus une réaction d'attaque quand nous sommes authentique. C'est que donc je dit toujours discernement être à l'écoute de l'autre côté à l'écoute de soi et petit à petit, plus on se montre vrai, plus l'autre se détend. Il peut y avoir une réaction mais juste dire mais c'est ce que je suis tout simplement et l'autre va se détendre. Parce que si nous on réagit parce que l'autre est âgé, là la tension va revenir dans la communication.
C'est une communication non violente dans le mouvement d'authenticité.
- Alors, justement, communication non violente, on parle de "je" et pas de "tu" ; Christian Du Mottay, vous dîtes l'importance des mots, de la façon de dire les choses aux autres. Donnez nous un exemple de formulation qui pourrait être acceptable par les autres ou pas.
- Pour rebondir sur ce que disait Marie Lize, je pensais un exemple, tout simple vraiment, imaginant qu'on soit invité à dîner chez quelqu'un et qu'on est accepté dans un premier temps et dans un deuxième temps qu'on se disent que j'ai pas trop envie d'aller. La tentation, si on reste dans le mensonge, je dirais, c'est d'inventer une impossibilité quelle qu'elle soit. Et puis si on commence cette démarche de d'avoir l'audace parce que sont pas le ressentir quand quelque chose d'un petit peu difficile de d'appeler par exemple la personne au téléphone et lui dire "Ecoute, j'ai apprécié Ton invitation à dîner mais je le sens pas. Finalement j'ai pas tellement envie." Donc là c'est jeu ça n'est pas les événements m'empêche de... je revendique, entreguillemets, quelque chose qui est éminemment subjectif donc contestable en face et soit on va voir une personne qui va dire ben écoute ça m'arrangeait pas tellement non plus, finalement je suis content de ce que tu me dis, remettons ça à plus tard et on verra si on le fait ou pas ; ou alors que la personne disent "Ben écoute, je suis déçue au contraire" mais la personne elle parlera aussi en son propre nom. Et c'est ça qu'on a gagné, c'est que là il y a une relation d'authenticité, oui bien sûr ça n'est valable (mon exemple) que si réellement je constate en moi un non désir d'y aller ou même l'envie de ne pas y aller.
- Le danger dans ce que Christian donne comme exemple, c'est que si je ne suis pas bien assis, assise dans mon mouvement d'authentique, ben je vais me culpabiliser si l'autre dit "je suis déçu" et là je vais me dire "Oh! Mon Dieu, je suis correct(e) !" Et ces allées, ce mouvement de va-et-vient est possible aussi parce que l'authenticité s'installe doucement en nous, c'est un chemin. Et par le fait même, oui, je peux me sentir coupable et reconnaître, "Ben voilà, je me sens coupable"et je reste quand même dans mon mouvement authentique ou dire à l'autre tou simplement, "Bah c'est drôle ce que tu me dis, ça me fais me sentir coupable". Et voilà, et continuer la conversation et c'est de maintenir un lien.
- Oui. Alors je pense que dans le couple ça être très important de savoir dialoguer comme ça, sans couper la conversation, c'est essenciel.
- Ce qui est très chamboulant, bouleversant, c'est de constater que ce que l'on a caché de soi à l'autre et qu'on révèle un jour, est apprécié, ça pour moi, c'est ce sont des moments très forts.
- Vous avez un exemple ?
- J'ai un exemple, qu'évouque dans mon livre mais ce n'est pas dans un couple, c'était chez des amis chez qui on se réunissaient souvent. Et un soir tout à coup vous j'ai vu arriver un gâteau avec des bougies, j'avais une vingtaine d'années, des cadeaux que ses amies m'avait fait, et je n'avais absolument rien vu venir, donc une fois qu'on a mangé le gâteau où j'ai ouvert les cadeaux, ect... grosse émotion bien sûr et je me suis endormi dans mon fauteuil. Et au bout de 10 minutes peut-être, quand je me suis réveillé j'étais pétri de honte en me disant, mais c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire, on organise une fête pour moi et je m'endors ! Quel scandale, quelle honte ! Et donc j'ai commencé à m'excuser et les autres m'on dit mais pas du tout, t'étais adorable comme ça, bien détendu et j'ai pris conscience à ce moment là que le mode d'emploi des relations ou de la manière d'être dans la vie que j'avais intégrés n'était pas nécessairement le seul possible et que ce qu'on avait incité à considérer comme à ne surtout pas faire un pouvait plaire.
- Faut se lâcher, quoi, de temps en temps, faut accepter de pas être parfait...
- Bien sûr, et l'autre me dira si ça lui plait ou pas. Et si j'en reviens dans le couple, dans ce champ de relations l'autre est tout à fait à même de vous dire "ça j'aime pas trop", néanmoins c'est moi et j'ai intégré qu'il n'aime pas.
- C'est pas très grave non plus...
- C'est pas dramatique, c'est pas la personne entière qui est rejetée, c'est un comportement, une pensée, une émotion...
- Oui, l'enfant de 3 ans va vouloir que tout le monde soit beau et gentil mais c'est pas ça la réalité donc dans une relation de couple c'est très important d'être vrai, authentique, sinon on se battis des fausses personnalités. Je donne l'exemple dans mon livre de quelqu'un qui va essayer de devenir ce que l'autre veut qu'il soit et là on passe à côté de la relation est souvent ça amène un échec.
- Je peux confirmer, j'ai bien cotiser dans ça, dans le passé.
- Alors ça, c'est sur le plan personnel, Est-ce que votre travail, est ce que dans la vie professionnelle on peut se permettre d'être aussi frais ou est ce que là il y a peut être un peu d'autres enjeux, d'autres risques ?
- Toujours, je reviens toujours au discernement, parce que bon moi je dis dans mes conférences, je peux me mentir et être authentique, si je suis en accord que le mensonge que je pratique en conscience c'est mieux de pratiquer ce mensonge parce que l'autre en face de moi n'est pas prêt à recevoir une vérité. Alors évidemment c'est parce que je le suggèrent mais c'est pour démystifier aussi parce que les gens pensent que l'authenticité ce quelque chose de rigide. Pas du tout c'est, oui si c'est nécessaire, j'ai pas besoin de toujours montrer tout le temps qui je suis. Je peux dire "Oui je vais bien" quand je vais pas bien parce que je vais bien et correcte dans ce milieu où je suis. Je n'ai pas besoin de tout raconter ma vie personnelle. Il y a comme une, encore une fois, une connaissance de soi et de son milieu qui fait que on peut s'ajuster au milieu tout en étant authentique.
- Avec soi -même, en tout cas on reste authentique avec soi -même qui est finalement l'essentiel, peut-être...
- L'essentiel, entre autre, oui ça n'est pas en tout cas, d'être bien...
- Alors parlons du milieu des soignants, justement, Christian Du Mottay, là on peut se dire que l'annonce d'une maladie, d'une maladie grave à certaines personnes qui ne sont pas prêtent à l'entendre... que... Qu'est ce que... Comment vous former les médecins ? Qu'est ce que vous leur dites ? Enfin...
- C'estr un cas limite, c'est un cas extrême quand même, l'annonce d'un diagnostic pessimiste...
- Oui, c'est vrai.
- Mais qui heureusement reste extrême, mais le métier quand même qui se présente d'une manière assez régulière quand même moi je crois qu'on peut commencer à avancer des éléments et voir si l'autre en est preneur ou pas. On a tous des moyens extraordinairement efficace de pas comprendre, de ne pas entendre, donc moi j'ai des souvenirs précis de personnes qui n'ont pas voulu entendre ce qui signifie qu'elles sont dans le déni et à ce moment là je crois que ce serait abusif de provoquer un accouchement des forceps
- Il ne faut pas insister dans ces cas là...
- Non. Ou alors faire ça en plusieurs,... saucissonner, je dirais, l'avancée c'est à dire prendre plusieurs rendez-vous, et petit à petit permettre à la personne de se laisser rejoindre par cette annonce. Très progressivement, y a eu des études assez intéressantes sur l'annonce d'un cancer en particulier qui montrent que la fenêtre de disponibilité du patient est très très étroite. Et que par exemple, les médecins qui disent "Voilà, vous avez tel cancer mais on est là, on va vous accompagner", la 2ème partie de la phrase en général n'est pas intégrée.Parce que la personne est sidérée, parce qu'elle vient d'avoir un choc. Il vaudrait mieux procéder dans le sens inverse et commencer par rassurer la personne qu'on est son allié, qu'on ne va pas la laisser tomber, et là, elle le sent déjà qu'onva annoncer quelque chose qui est consistant, c'est pas banal et, petit à petit, le fait que on est face à quelque chose qui est vraiment problématique.
- Il ne faut pas surestimer les capacités des gens à entendre, comprend, intégrer...
- Et surtout pas pour les soignants, mais d'autres personnes aussi, de se réfugier derrière le principe de sincérité en disant "J'ai décidé d'être sincère tant pis je balance et puis il se débrouille, s'il a des difficultés de relations avec la vérité c'est son problème, c'est pas le mien". Ca c'est une façon de se dédouaner qui était déresponsabilisant et souvent ravageuse.
- Marie Lize ?
- Moi évidemment, chez moi, j'étais celle qui avait reçu des gens qui venait de recevoir un diagnostic dans la pratique. Et donc, souvent, les gens sont qui complètement démunis, donc faut faire très attention dans la façon dont on transmet cette réalité quand même, qui exsite encore.
- J'ajouterai, si je peux, que le la la règle du "je" reste très importante, c'est à dire que ça n'est pas la médecine qui parle c'est une personne qui se trouve exercer un métier médical et qui dit il me semble que, j'ai le sentiment que, j'ai l'impression. Et c'est cette relativité qui est lié à la subjectivité laisse une marge si l'autre souhaite, par exemple, penser que le médecin qui prononce diagnostic s'est trompé ça lui laisse cette ouverture.
- Oui, parce que c'est vrai que la médecine n'est pas une science exacte, c'est personne la médecine. Il y a encore énormément qu'on ne connaît pas. C'est rare que les choses soient définitives.
- C'est mon point de vue. On connaît des histoires de médecins qui ont décrétés que la personne en avait pour trois mois et qui apparaît dans 15 ans vivent toujours.
- Ou qui se sont trompés des capacités, d'ailleurs tant mieux.
- On arrive bientôt au terme de cette émission, j'avais envie de vous demander à chacun aussi est ce qu'on peut aider quelqu'un d'autre à devenir plus authentique, à sortir du mensonge ou est ce que finalement peut travailler que sur soi même ?
- Ben, je trouve que c'est un climat qu'on peut créer dans une relation un climat de confiance, de détente, de vérité et d'authenticité ; mais on ne peut pas imposer la vérité à quelqu'un. On peut pas lui dire "Bah voici le chemin qui se doit pour suivre absolument". Je crois plutôt que c'est un climat qui s'installent de l'autre, soudainement, se détend en lui même et se permet de nommer des choses plus intimes parce que c'est très intime l'authenticité. C'est une intimité avec soi, et c'est une intimité avec l'autre. Alors l'intimité c'est pas quelque chose qu'on impose, c'est bien quelque chose qui se dégage qui émanent, qui se crée comme un tissu relationnel.
- En montrant l'exemple aussi,...
- Oui, en l'étant, tout simplement.
- Donc après si on a affaire véritablement à des gens qui mentent régulièrement, par exemple, des enfants, des adolescents, des proches, on n'est pas dupes... Comment peut-on réagir dans ce genre de situations ?
- Souvent je suggère de poser la question "Qu'est ce que tu tente de me communiquer ?" On peut même dire à quelqu'un "Moi, je perçois que tu me caches quelque chose et est-ce que t'as pas quelque chose d'autre à me dire?". Mais si l'autre reste dans ces défenses, je ne peux rien...
- Non... On ne va pas plus loin... ?
- Enfin, moi, je suggère de pas défoncé, non.
- Moi, je dirais, d'une part être sincère soi-même, comme je disais tout à l'heure, c'est contagieux donc ça peut inciter l'autre à venir sur ce terrain, et puis quand il commence à se montrer, signifier soit qu'on aime ce qu'ils montrent d'autant qu'il n'est pas sûr que ce soit aimable lui même ; et si on n'aime pas lui dire je suis au moins sensible au fait que tu me fais la confiance de te laisser voir dans cet aspect là de toi-même, que je n'apprécis pas nécessairement mais sans disqualifier encore une fois, sans condamner, surtout pas "Mais comment peux-tu ?" Mais dire voilà, moi, je suis au moins sensible au fait que tu me laisses voir ça. Et donc, c'est toujours revenir au "je", qui encore une fois est un peu décrié par notre culture, mais c'est pas du tout un "je" arrogant,...
- C'est pas moi, "je"...
- C'est un "je" très humble.
- Oui, c'est cette position.
- Très bien, qu'est ce que vous auriez envie de souligner pour finir cette émission, peut être, quel message à nos auditeurs, quels changements vous aimeriez voir arriver,... voilà, que retenir de vos livres finalement ? Marie Lize Labonté,... c'est difficile comme question...
- Non, c'est-à-dire que, non, c'est pas difficile ! Tout simplement, dans mon livre vers la fin, je parle aussi de la quête authentique, beaucoup de gens sont en quête d'authenticité, mais ils sont à l'extérieur d'eux-même, ils sont à chercher une vérité à l'extérieur d'eux-même, dans des outils, extérieur à eux-même, et je leur rappelle qu'ils sont le plus grand outil. Et donc, l'authenticité, c'est pas une quête extérieure, c'est un chemin dans la relation à soi, la relation aux autres. Donc, il n'y a pas de but, c'est "être", c'est pas dans un "faire", c'est vraiment dans un "être", qui se communique, voilà.
- D'accord, et vous, Christian ?
- Il me viens deux réflexions, la première c'est que, je crois, qu'on est dans une époque dans lequel il y a un appétit pour la sincérité ou l'authenticité ; la sincérité étant le moyen d'aller vers l'authenticité. Et ça me remplit d'optimisme ! Et puis une deuxième réflexion c'est que, je crois, que beaucoup des malheurs qui sont infligées aux humains, indépendamment des catastrophes naturelles ou des autres choses comme ça, viennent de personnes, des dirigeants, des gens qui...mais ça peut être aussi des gens extrêmement modestes, qui sont en exil d'eux-même. Ils sont dans le mensonge par rapport à eux-même et que, si, ils avaient l'audace de se rencontrer eux-même, leurs comportements généraient du bien-être. J'ai cette naïveté profonde mais qui est une utopie, mais utopie c'est ce qui n'a pas encore de lieu, ça veut pas dire que ça ne se fera pas.
- Donc, tout est ouvert, tout est possible,... Merci beaucoup à tous les deux ! Pour finir cette belle émission, je vais rappelé les titres de vos livres et puis on peut donner également vos sites, pour vous retrouver... Alors, donc Christian Du Mottay, votre livre s'appelle "Je...
- S'appelle "Je ne veux plus faire semblant", en sous-titre "Etre franc pour être vraiment" ; aux éditions Eyrolles. Et j'ai un site internet www.christiandumottay.fr.
- Voilà donc, vous assurer des formations dans différents milieux professionnels, développement personnel... et vous êtes basée en province...
- Je suis basé en Dordogne.
- En Dordogne...
- Mais je me déplace, fais des déplacements...
- Alors, vous, Marie Lise Labonté, donc votre livre s'appelle...
- "Du mensonge à l'authenticité". Publié par les éditions de l'Homme, et le site pour me retrouver c'est www.marieliselabonte (hein, parce que là, il y a pas d'accent sur Internet) .com.
- Voilà, vous êtes une grande voyageuse, en France, en Europe et partout... vous êtes toujours en train de former et de transmettre.
- Oui, transmettre cette libération, justement des cuirasses, pour retrouver l'essentiel en soi.
- Merci à vous d'être venu,...
- Merci !
- Merci !
- Merci pour cette émission, merci à nos auditeur ! J'espère que cette émission vous intéressera, au revoir !
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